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Espagne

L’Espagne mise sur l’habitat communautaire pour ses personnes âgées et ses bas salaires

Le gouvernement espagnol veut investir dans des immeubles d’habitation communautaire où des personnes de tous âges vivent sous le même toit et partagent des espaces communs, une façon digne pour les personnes âgées d’éviter la solitude et une forme rentable de logement social pour ceux qui ont du mal à payer leur loyer.

L’Espagne est réputée pour être un pays très social où les gens, jeunes et vieux, se réunissent en plein air pour profiter de la compagnie des autres et passer le temps.

Mais ce concept de vie partagée n’a jamais été aussi répandu en matière de logement, puisque 65 % des Espagnols vivent dans des appartements individuels et que 4,8 millions de personnes (un dixième de la population) vivent seules.

Le cohabitat, qui peut être appelé vivienda colaborativa en espagnol, même si la terminologie anglaise est préférée. Il s’agit d’un arrangement selon lequel les résidents d’un immeuble ont leur propre logement privé mais partagent des espaces communs tels que la cuisine, la buanderie ou d’autres espaces de vie.

Le Plan national du logement 2022-2025 du gouvernement espagnol comprend une proposition visant à stimuler ce modèle de cohabitation par le biais d’aides financières et d’un bail de 20 ans pour les locataires, considérant que ce mode de vie coopératif ” permet une plus grande intégration et une relation plus étroite entre les locataires “.

En pratique, cela pourrait signifier que des personnes de tous âges vivent sous le même toit dans un bâtiment qui ressemble aux dortoirs universitaires.

Ils cuisinent ensemble, regardent un film ensemble, jouent à des jeux de société ensemble, mais ont ensuite leurs propres chambres ou petits appartements pour se retirer.

Selon le ministère espagnol de l’Agenda urbain, les espaces de cohabitation existants en Espagne et dans d’autres pays de l’UE sont déjà un succès, et le modèle pourrait contribuer à résoudre en partie les problèmes de logement du pays, où la hausse des loyers et des prix de l’immobilier rend la recherche d’un logement plus difficile que jamais.

Jusqu’à présent, la vie collaborative en Espagne a surtout été créée pour les personnes âgées afin de prévenir la solitude (2,1 millions de personnes de plus de 65 ans vivent seules en Espagne), de créer un sentiment de communauté et de partager les factures d’énergie et d’autres dépenses comme les visites chez le médecin.

Ce qui n’a pas encore été testé, c’est la façon dont le modèle de cohabitation fonctionnerait si des locataires d’âges et de milieux différents étaient tous logés dans la même unité de cohabitation, certains experts considérant que cela pourrait conduire à des confrontations dues aux différences générationnelles.

Question de lecteur :

Il semble donc plus probable que le modèle de cohabitation pour les personnes âgées soit promu principalement comme une alternative aux maisons de retraite, une alternative qui leur offre plus de dignité et d’indépendance si elles sont valides et la possibilité de vieillir ensemble.

Le cohabitat pourrait également servir à loger les travailleurs agricoles temporaires en Espagne, pour la plupart étrangers et mal payés, et qui ont souvent du mal à trouver ou ne peuvent pas se permettre de louer un logement décent pendant leur séjour dans le pays.

Il est important de faire la distinction entre le coliving, qui implique le partage des salles de bain et de la cuisine, et le cohousing, où seuls les espaces de vie communs sont partagés.

Le gouvernement espagnol cherche actuellement à faire passer une loi qui permettrait de passer du gel des prix à des allocations de loyer de 250 € pour les jeunes à faible revenu (déjà approuvées), à de fortes augmentations de taxes sur les logements vides, à des plafonds de loyer et, enfin et surtout, à davantage de logements sociaux.

Selon les propositions, trente pour cent des nouvelles constructions devront être des projets de logements sociaux destinés à la location, selon la nouvelle loi espagnole sur le logement, une décision qui doit encore être approuvée par le Parlement espagnol.

L’Espagne a le plus faible nombre de logements sociaux de l’UE avec 290 000 unités, soit seulement 1,1 % de toutes les propriétés du pays.

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