L’Espagne autorise le rationnement des supermarchés pour éviter les pénuries alimentaires

Le texte, qui fournit une couverture juridique, indique que les restrictions peuvent être appliquées “à titre exceptionnel et lorsque des circonstances extraordinaires ou des cas de force majeure le justifient”.

Cette décision est intervenue alors que des rayons vides sont apparus dans de nombreux supermarchés en raison de l’effet combiné d’une grève des chauffeurs routiers et de la guerre en Ukraine.

La plupart des rayons vides sont dus à la grève des chauffeurs routiers, qui a débuté le 14 mars et qui a réduit l’approvisionnement en lait, farine, riz et autres produits de base, en raison de la flambée des prix du diesel.

Il y a trois semaines, les supermarchés espagnols ont commencé à rationner la vente d’huile de tournesol afin d’empêcher les clients de constituer des stocks par crainte d’une pénurie due à l’invasion de l’Ukraine, principal fournisseur, par la Russie.

Le texte a été introduit dans le cadre du plan d’urgence du gouvernement pour faire face aux impacts économiques de la guerre.

“Il apporte une sécurité juridique pour qu’ils puissent limiter le nombre d’articles achetés et ainsi éviter la thésaurisation, mais surtout pour qu’il y en ait assez pour tous les consommateurs”, a déclaré à la presse Reyes Maroto, ministre de l’industrie, du commerce et du tourisme.

“Nous répondons également à un besoin que les entreprises de distribution nous ont signalé et qui est devenu évident en raison de la grève des transports.”

L’Espagne est aux prises avec une vague d’agitation sociale due à l’inflation galopante et à la hausse des prix, avec des chauffeurs routiers en grève, des arrêts de production et des protestations massives d’agriculteurs et de pêcheurs.

La flambée des prix de l’énergie a également fait grimper le taux d’inflation de l’Espagne à son plus haut niveau depuis 37 ans, passant de 7,6 % en février à 9,8 % en mars.

Plus tôt cette semaine, le gouvernement a dévoilé des plans visant à offrir 16 milliards d’euros (17,5 milliards de dollars) d’aide directe et de prêts aux familles et aux entreprises touchées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.