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Suisse

Tabac, fiscalité et tests sur les animaux : quels sont les enjeux du référendum de février en Suisse ?

Lors du premier vote de 2022, les citoyens suisses se prononceront sur quatre questions. C’est ce qu’ils sont et pourquoi ils comptent pour la Suisse.

En termes de nombre de questions à déposer dans les urnes, 2022 s’annonce comme une année chargée pour les électeurs suisses.

Le 13 février, lors du premier des quatre tours de scrutin qui auront lieu cette année, les citoyens devront se prononcer sur quatre questions. Voici une explication de ce qu’ils impliquent :

“Oui à l’interdiction des expérimentations animales et humaines”

Cette initiative vise à interdire les expérimentations animales, ainsi que l’importation de produits qui ont été développés à l’aide de tests sur les animaux.

Des tests sur des êtres humains sont également inclus dans l’initiative.

Il exige également que la recherche n’impliquant pas d’animaux reçoive le même niveau de financement gouvernemental que celui actuellement prévu pour les tests sur des animaux.

Si l’initiative est acceptée, aucun nouveau médicament, vaccin ou traitement pour diverses maladies ne pourra être développé en Suisse à l’aide d’expérimentations animales.

L’action est menée par des dizaines de groupes de protection des animaux, ainsi que des représentants des partis sociaux-démocrates et verts.

Le gouvernement s’y oppose, arguant qu’une telle interdiction entraînerait des inconvénients majeurs. Les humains et les animaux ne pourraient plus bénéficier de nombreuses nouvelles avancées médicales. En outre, la recherche et le développement seraient gravement entravés et les emplois dans ces domaines seraient menacés.

Les expérimentations animales seront-elles interdites en Suisse ? Photo du gouvernement / admin.ch

“Oui à la protection des enfants et des jeunes adultes contre la publicité pour le tabac”

La publicité pour les produits du tabac est autorisée en Suisse, mais sous réserve de certaines restrictions. Une telle promotion destinée spécifiquement aux mineurs est cependant interdite.

La plupart des cantons ont également introduit de nouvelles interdictions, interdisant la publicité pour le tabac sur les panneaux d’affichage et dans les cinémas, ou empêchant les compagnies de tabac de parrainer des événements.

Le comité d’initiative, composé des ligues du cancer et pulmonaires, de la Société suisse de santé publique, d’associations pédiatriques et d’autres groupes pro-santé, cherche à empêcher toute publicité pour le tabac d’atteindre les mineurs. Les mêmes règles s’appliqueraient aux cigarettes électroniques.

Le Conseil fédéral et le Parlement s’opposent à l’initiative, estimant qu’elle va trop loin. Ils ont lancé une contre-proposition sous la forme de la nouvelle Loi sur les produits du tabac.

Il interdirait la publicité des produits du tabac et des cigarettes électroniques sur les panneaux d’affichage et dans les cinémas. De plus, les compagnies de tabac ne seraient plus autorisées à offrir des cigarettes gratuites ou à sponsoriser des événements en Suisse. Cette législation peut entrer en vigueur quel que soit le résultat du vote du 13 novembre.

« Modification de la loi fédérale sur les droits de timbre »

Lorsqu’une société en Suisse lève des capitaux en émettant des actions, le gouvernement fédéral prélève un nouvel impôt sur les émissions («droit de timbre»), qui s’élève à 1% du capital levé. La taxe n’est perçue que sur les montants supérieurs à 1 million de francs. En règle générale, les petites entreprises ne paient pas cette taxe; seules les moyennes et grandes entreprises y sont soumises.

Le Conseil fédéral et le Parlement veulent supprimer le droit de timbre afin de réduire les coûts d’investissement, ce qui aura un effet positif sur la croissance économique et l’emploi.

Bien que cette décision entraînera une perte de 250 millions de francs par an, elle serait “financièrement supportable”, a déclaré le gouvernement.

Mais selon des opposants comme les syndicats et le parti social-démocrate, les principaux bénéficiaires de la suppression du droit de timbre seront les entreprises, les banques et les compagnies d’assurance.

Les citoyens moyens, en revanche, ne gagneront rien, tout en risquant de perdre les avantages de l’État car le gouvernement aura moins de revenus dans ses coffres.

«Loi fédérale sur un ensemble de mesures en faveur des médias»

Avec des recettes publicitaires moindres, les médias nationaux et régionaux suisses sont sous pression financière. Cela a un impact négatif sur la société, car les journaux, les stations de radio et de télévision, ainsi que les médias en ligne fournissent des informations à la population et, selon le gouvernement, « apportent la cohésion sociale ».

Les autorités veulent offrir des subventions aux médias pendant une période de sept ans, à condition que les médias s’adressent principalement à un public suisse et traitent d’un éventail de sujets politiques, économiques et sociaux “. “essentiels pour la démocratie directe”.

Les médias d’information suisses pourraient obtenir un financement du gouvernement. Photo de Juliana Malta sur Unsplash

Les opposants, majoritairement issus de l’UDC de droite, soutiennent cependant que ce serait un gaspillage de l’argent public et que l’indépendance des médias serait mise à mal, puisqu’ils n’oseraient plus critiquer “la main qui les nourrit”. c’est-à-dire le gouvernement.

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