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Suisse

Suisse : Quelle est la différence entre le suicide assisté et l’euthanasie ?

Bien que ces termes soient souvent utilisés de manière interchangeable, le suicide assisté et l’euthanasie – et les lois qui les régissent – sont très différents. Voici ce que vous devez savoir.

Les termes “suicide assisté”, “aide à mourir” et “euthanasie” sont souvent utilisés de manière interchangeable, même par les médias et les politiciens qui traitent de la question.

Il existe cependant quelques différences essentielles, tant au niveau de la situation juridique que de la pratique elle-même.

Le suicide assisté est une pratique dans laquelle un professionnel de la santé, généralement un médecin mais parfois un pharmacien ou un autre spécialiste, fournit une forme de médicament pour aider un patient à se suicider.

Il est essentiel que ce soit le patient qui franchisse l’étape finale, c’est-à-dire qu’il prenne un médicament ou appuie sur un interrupteur par lequel le médicament est administré.

L’euthanasie, en revanche, est le cas où le médicament qui met fin à la vie d’une personne est administré par un médecin ou un professionnel de la santé.

L’euthanasie est parfois appelée euthanasie volontaire, ce qui fait référence au fait que le patient se porte volontaire pour le processus en donnant son consentement.

D’autres formes d’intervention médicale qui conduisent à la mort – par exemple l’arrêt du maintien en vie d’une personne plongée dans un coma de longue durée – ne correspondent pas à la définition de l’euthanasie volontaire.

Le terme “aide à mourir” est utilisé comme un terme générique pour désigner à la fois le suicide assisté et l’euthanasie, bien que les médias – en particulier au Royaume-Uni – utilisent souvent l’expression “aide à mourir” pour désigner principalement le suicide assisté

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Quelles sont les règles pour l’assistance au suicide et l’euthanasie en Suisse ?

La loi suisse reconnaît la distinction entre l’assistance au suicide et l’euthanasie.

L’euthanasie n’est pas autorisée par la loi en Suisse, tandis que l’assistance au suicide est autorisée tant pour les autochtones que pour les étrangers.

Alors que l’article 115 du code pénal suisse interdit l’assistance au suicide pour des “raisons égoïstes” et que l’article 114 interdit de “causer la mort” d’une personne pour “des motifs louables, et notamment par compassion pour la victime”, l’assistance au suicide pour des raisons non égoïstes n’est pas spécifiquement interdite pour autant que certaines conditions soient remplies.

La Cour suprême suisse a statué comme suit : l’individu doit se suicider de sa propre main, par exemple en prenant lui-même des médicaments. Un médecin ne peut pas administrer une injection létale sans être passible de poursuites pénales.

Les personnes doivent également être conscientes des actions qu’elles entreprennent et avoir bien réfléchi à leur situation. En outre, elle doit être constamment sûre de vouloir mourir et, bien sûr, ne pas être sous l’influence d’une autre personne ou d’un groupe de personnes.

Plusieurs autres juridictions en Europe et dans le monde font également une distinction juridique entre les deux, bien que l’euthanasie soit légale dans certains pays dont les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la Colombie.

Quelle est la procédure médicale concernée ?

La plupart des associations suisses demandent aux patients de boire du pentobarbital de sodium, un sédatif qui, à des doses suffisamment fortes, provoque l’arrêt des battements du muscle cardiaque.

Comme la substance est alcaline, elle brûle un peu quand on l’avale.

Un professionnel prépare l’aiguille, mais c’est au patient d’ouvrir la valve qui permet au barbiturique à action rapide de se mélanger à une solution saline et de commencer à couler dans sa veine.

Une vidéo est tournée sur le patient qui dit son nom, sa date de naissance et qu’il comprend ce qu’il est sur le point de faire. La caméra continue de tourner pendant qu’ils ouvrent la valve et la séquence est utilisée comme preuve qu’ils ont volontairement pris leur propre vie.

Il faut généralement 20 à 30 secondes pour que le patient s’endorme.

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