Mme Merkel s’attend à “dormir sur ses deux oreilles” sous le prochain gouvernement allemand.

Mme Merkel se retire de la vie politique après 16 ans au pouvoir, tandis que son bloc conservateur CDU-CSU est confronté à un passage dans l’opposition après avoir obtenu le pire résultat de son histoire aux élections générales du mois dernier.

Leurs principaux rivaux, les sociaux-démocrates de centre-gauche, négocient actuellement la formation d’une coalition avec le FDP, favorable aux entreprises, et les Verts, écologistes.

Leur objectif est de faire en sorte que le ministre des finances et vice-chancelier Scholz devienne chancelier début décembre,

Interrogée par le journal Süddeutsche sur ce qu’elle pensait du retour prochain d’un social-démocrate au pouvoir, Mme Merkel a répondu : “Il y aura des différences politiques, bien sûr. Mais je pourrai dormir sur mes deux oreilles”.

La dirigeante chevronnée a également indiqué qu’elle ne s’attendait pas à des changements majeurs de politique fiscale sous Scholz, dans un pays qui s’enorgueillit de sa rigueur budgétaire.

En tant que gardien des finances de la nation depuis 2018, Scholz n’a pas donné l’impression “d’avoir les cordons de la bourse desserrés”, a déclaré Mme Merkel.

Si les négociations de coalition aboutissent, le nouveau gouvernement tripartite prévoit d’importants investissements dans la protection du climat, les infrastructures et l’éducation.

Étant donné que les partis se sont également engagés à ne pas augmenter les impôts et à respecter le “frein à l’endettement” inscrit dans la Constitution allemande, qui limite les nouveaux emprunts, il reste à voir comment les plans seront financés.

Mme Merkel restera en fonction jusqu’à la mise en place du nouveau gouvernement.

Si le SPD, le FDP et les Verts parviennent à respecter leur calendrier, il manquera à Mme Merkel quelques jours pour battre le record d’Helmut Kohl en tant que chancelier le plus ancien de l’après-guerre.

Mme Merkel, qui a déjà effectué plusieurs visites d’adieu à l’étranger, a déclaré qu’elle était “flexible” à l’idée de ne pas savoir à l’avance quand serait son dernier jour de travail.

“Je n’ai pas réfléchi à ce que je ferai le lendemain”, a-t-elle ajouté.