L’opposition allemande adopte un objectif de parité entre les sexes pour 2025

Les délégués du parti de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) ont adopté la nouvelle règle par 559 voix pour et 409 contre, avec 11 abstentions, lors du congrès à Hanovre.

À partir de l’année prochaine, les femmes devront occuper un tiers des postes de direction aux niveaux local et national, pour atteindre 40 % en 2024 et 50 % à la mi-2025.

Les mêmes quotas s’appliqueront aux listes de candidats aux élections générales, régionales et européennes.

Cette décision met fin à un débat qui agite le parti de l’ancienne chancelière Angela Merkel depuis plusieurs années.

L’ancienne présidente Annegret Kramp-Karrenbauer, qui était à la tête de la CDU entre 2018 et 2021, a proposé cette politique.

Elle s’est heurtée à de nombreuses résistances à cette proposition au sein du parti, qui a été créé dans l’immédiat après-guerre et dont les postes à responsabilité sont majoritairement occupés par des hommes.

Et malgré l’adoption de l’objectif, il existe toujours une forte résistance aux quotas de la part de nombreux délégués qui craignent que cette politique ne risque de nommer des femmes uniquement pour atteindre des objectifs et non sur la base de leurs compétences.

Mais le président de la CDU, Friedrich Merz, a apporté son soutien à cet objectif et a souligné que “plus de 50 % des électeurs sont des femmes”.

Mme Merkel a quitté ses fonctions en 2021 après 16 ans de pouvoir et a été remplacée par le social-démocrate Olaf Scholz à la tête d’une coalition tripartite avec les Verts et les démocrates libres pro-entreprises.

Après avoir perdu le pouvoir l’année dernière, la CDU espère gagner aux élections de 2025.

Les conservateurs sont actuellement en tête dans les sondages, devant les Verts et les sociaux-démocrates de Scholz.

Avant le vote national, la CDU espère également réaliser des gains lors des élections régionales, dont la prochaine aura lieu le 9 octobre dans la région de Basse-Saxe.