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Italie

Les chauffeurs de taxi de Rome affrontent la police lors d’une manifestation contre une nouvelle loi

Manifestations des chauffeurs de taxi à Rome

Les chauffeurs de taxi italiens protestent depuis des semaines contre un nouveau projet de loi du gouvernement qui ouvrirait le secteur à une concurrence déloyale. Photo : Andreas SOLARO / AFP

Une manifestation sur la Via del Corso, l’une des principales rues du centre-ville de Rome, a tourné à la violence mercredi lorsqu’un groupe de chauffeurs de taxi protestant contre le projet de loi visant à ouvrir le secteur à une concurrence accrue (Decreto di Legge Concorrenza) a commencé à lancer des fusées éclairantes et des bombes fumigènes sur les policiers déployés lors de la manifestation.

Au moment de la rédaction de cet article, il n’y a pas d’information quant à savoir si des arrestations ont eu lieu ou si quelqu’un a été blessé pendant la confrontation.

Cependant, selon Ansa, la police a procédé au bouclage de la zone entourant le Palazzo Chigi, le siège du Premier ministre italien Mario Draghi, qui se trouve à quelques centaines de mètres de l’endroit où les manifestants se sont rassemblés.

Rome n’est certainement pas la première ville à connaître les protestations des chauffeurs de taxi. Mardi encore, cinq chauffeurs de taxi se sont enchaînés aux grilles devant le Palazzo Chigi, demandant au gouvernement “clarté et transparence” concernant le projet de loi très contesté.

Outre Rome, d’autres manifestations auraient lieu dans d’autres grandes villes, notamment à Turin, où environ 200 manifestants occupent la place Vittorio Veneto avec leurs véhicules.

Les chauffeurs de taxi italiens protestent depuis des semaines contre le nouveau projet de loi sur la concurrence, dont ils craignent qu’il n’expose l’industrie du taxi, hautement réglementée et protégée, à la concurrence déloyale des services de covoiturage en ligne tels qu’Uber.

Les récentes protestations ont été exacerbées par les “Uber Files”, un ensemble de documents ayant fait l’objet d’une fuite qui contiendrait des preuves que la start-up a contourné les lois de plusieurs pays et utilisé des tactiques de lobbying agressives pour s’attirer les faveurs des gouvernements.

Dans une note commune publiée plus tôt ce mercredi, les syndicats de chauffeurs ont accusé le gouvernement italien d’être “aveugle aux scandales et aux malversations qui ont émergé ces derniers jours” en relation avec la conduite d’Uber dans différents pays européens.

Bien qu’Uber existe en Italie, il opère actuellement de manière limitée dans les plus grandes villes seulement et le service Uber Black dans le pays jusqu’en 2017.

Mais, la société est maintenant prête pour une expansion majeure après avoir finalisé un accord en mai pour intégrer son application avec le plus grand répartiteur de taxis en Italie, IT Taxi.

L’opération devrait rendre l’application disponible dans plus de 80 villes supplémentaires en Italie.

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