Suède
Le Premier ministre suédois insiste sur son droit à établir des alliances au mépris de la Russie
Le Premier ministre Magdalena Andersson s’est opposé à la demande de la Russie d’exclure toute expansion future de l’OTAN vers l’Est, soulignant le droit de son pays à définir ses propres alliances.
“L’ordre de sécurité européen n’est pas négociable”, a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse. “En Suède, c’est nous-mêmes qui décidons de notre politique étrangère et de sécurité et avec qui nous choisissons de coopérer.”
Le 17 décembre, la Russie a publié un projet de traité avec les Etats-Unis qui comprend une liste d’exigences en matière de sécurité, notamment que les Etats-Unis doivent “s’engager à empêcher toute nouvelle expansion vers l’Est de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord”. Si les Etats-Unis acceptaient cette proposition lors du sommet Nato-Russie de la semaine prochaine ou ultérieurement, ils empêcheraient la Suède et la Finlande, toutes deux non-alignées, de rejoindre l’alliance.
La réponse d’Andersson est intervenue six jours après celles du président finlandais Sauli Niinistö et du premier ministre du pays, Sanna Marin, qui ont tous deux affirmé le droit de la Finlande à conserver “l’option Otan” dans leurs discours respectifs du Nouvel An.
Ulf Kristersson, leader du Parti modéré de centre-droit, a appelé mardi le gouvernement suédois à suivre cet exemple et à affirmer le droit de la Suède à décider de ses propres alliances.
Le ministre suédois de la défense, Peter Hultqvist, a déclaré avant Noël que la demande russe était “totalement inacceptable”, mais il a également souligné que la Suède n’envisageait pas d’adhérer à l’alliance “ni maintenant ni à l’avenir”, s’attirant ainsi les critiques des partis de droite.
Jeudi, Mme Andersson s’est entretenue avec M. Niinistö et le secrétaire général de l’OTAN, M. Jens Stoltenburg, de la menace imminente que représente le renforcement militaire de la Russie à sa frontière avec l’Ukraine. Selon certains rapports, la Russie a maintenant jusqu’à 100.000 soldats qui attendent à la frontière.
La ministre suédoise des affaires étrangères, Ann Linde, pour trois jours de discussions avec de hauts responsables américains sur la situation sécuritaire et le changement climatique.