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Suède

La Turquie : L’extradition prévue par la Suède ne suffit pas à respecter l’engagement de l’OTAN

Turquie : L'extradition prévue par la Suède n'est pas suffisante pour respecter l'engagement de l'OTAN.

Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, devrait participer à la réunion de Stockholm la semaine prochaine. Photo : Adem ALTAN/AFP

La Turquie, membre de l’OTAN, menace de geler les tentatives de la Suède de rejoindre l’alliance de défense occidentale si elle n’extrade pas des dizaines de personnes qu’Ankara accuse de “terrorisme”.

Un accord non contraignant que la Suède et la Finlande, autre aspirant à l’OTAN, ont signé avec la Turquie en juin les engage à examiner “rapidement et en profondeur” les demandes d’Ankara concernant des suspects liés à une tentative de coup d’État en 2016 et des militants kurdes hors-la-loi.

Le gouvernement suédois a déclaré au début du mois qu’il allait extrader Okan Kale – un homme condamné pour fraude à la carte de crédit qui figurait sur une liste de personnes recherchées par Ankara publiée par les médias turcs.

Le ministre de la Justice Bekir Bozdag a déclaré au site d’information conservateur Milliyet que la Suède devait faire beaucoup plus pour gagner la confiance de la Turquie.

“S’ils pensent qu’en extradant des criminels ordinaires vers la Turquie, ils nous feront croire qu’ils ont tenu leurs promesses, ils se trompent”.

Bozdag a déclaré dans la première réponse du gouvernement à la décision d’extradition. “Personne ne doit mettre la Turquie à l’épreuve”.

Bozdag est considéré comme l’un des membres les plus belliqueux du gouvernement d’Erdogan. Le puissant dirigeant turc lui-même a prévenu qu’il ne soumettrait pas les demandes des deux pays à la ratification du parlement s’ils ne se conforment pas entièrement à ses demandes d’extradition.

Erdogan a déclaré en juillet que la Suède avait fait une “promesse” d’extrader “73 terroristes”.

En juin, le ministère turc de la justice a formellement demandé l’extradition de 21 suspects de Suède et de 12 de Finlande.

La Suède et la Finlande mettent fin à des décennies de non-alignement militaire et décident d’essayer de rejoindre l’OTAN en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février.

Leurs candidatures ont déjà été ratifiées par les États-Unis et plus de la moitié des 30 membres de l’OTAN. Chaque candidature doit obtenir le consentement unanime des États membres.

La Suède et la Finlande doivent tenir leurs premières consultations officielles avec la Turquie au sujet du différend le 26 août.

Le ministère suédois des Affaires étrangères a démenti jeudi une information du journal Aftonbladet, affirmant que la réunion se tiendra à Stockholm.

Selon le rapport d’Aftonbladet, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a été invité à la réunion.

Aucun lieu officiel pour les discussions n’a été fixé.

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