La Suède extrade le premier Turc depuis l’accord de l’OTAN

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé de bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN à moins qu’elles ne répondent à plusieurs exigences, notamment l’extradition de personnes qu’Ankara considère comme des “terroristes”.

Erdogan accuse les deux pays d’être des refuges pour les militants kurdes, en particulier pour le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est hors-la-loi.

L’homme faisant l’objet d’une extradition a été identifié dans les documents judiciaires suédois comme Okan Kale, et a été condamné en Turquie pour fraude à la carte de crédit en 2013 et 2016.

Il a demandé l’asile en Suède en 2011, mais sa demande a été rejetée. Il a obtenu le statut de réfugié en Italie en 2014. Le nom de Kale figure sur une liste publiée dans les médias turcs de personnes qu’Ankara souhaite voir extradées de Suède.

Le ministère de la Justice n’a toutefois pas voulu dire si l’homme figurait sur une liste établie par la Turquie. Il a noté qu’Ankara avait demandé son extradition en 2021, bien avant la demande d’adhésion de Stockholm à l’Alliance de l’Atlantique Nord en mai.

“C’est une affaire régulière, de routine”, a déclaré à l’AFP Angelica Vallgren, porte-parole du ministère de la Justice. “La demande d’extradition a été reçue l’année dernière”.

Kale est détenu en Suède depuis décembre 2021.

Dans un accord signé par la Suède et la Finlande lors d’un sommet de l’OTAN à Madrid fin juin, les deux pays ont convenu d’examiner les demandes d’extradition turques “de manière rapide et approfondie”.

Erdogan a déclaré que la Suède avait fait une “promesse” d’extrader “73 terroristes”.