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Allemagne

L’Allemagne met en place des règles “3G” dans les transports publics

À partir de mercredi, la règle “3G” s’appliquera à tous les transports publics, ce qui signifie que les passagers devront désormais prouver qu’ils sont vaccinés (geimpft), qu’ils ont récupéré du Covid (genesen) ou qu’ils ont subi un test négatif dans les dernières 24 heures (getestet) pour pouvoir voyager.

La réforme de la loi sur la protection contre les infections, adoptée le 19 novembre, entre en vigueur mercredi, introduisant des mesures radicales pour lutter contre la quatrième vague de Covid.

Pour quels moyens de transport la 3G s’applique-t-elle et à partir de quand ?

La règle 3G s’appliquera sur tous les transports publics – locaux et longue distance – à partir du mercredi 24 novembre.

Cela signifie que les trains, les bus et les tramways nationaux et suburbains ainsi que les bus et les trains exploités par des prestataires privés tels que FlixBus seront concernés.

Des exceptions ne seront faites que pour les taxis et les bus scolaires, les enfants de moins de six ans et les écoliers qui sont testés à l’école.

Comment les passagers seront-ils contrôlés ?

La nouvelle loi stipule que les transporteurs – par exemple, la Deutsche Bahn ou les sociétés de transport locales – sont tenus de contrôler le respect du règlement par le biais de contrôles ponctuels.

C’est donc aux transporteurs de décider comment ils vont mettre en œuvre les contrôles. Il est probable que les preuves 3G seront contrôlées en même temps que les billets ou, selon le moyen de transport, lors de l’embarquement.

La Deutsche Bahn, par exemple, ne veut vérifier la conformité 3G que de manière aléatoire, et prévoit des contrôles sur 400 liaisons longue distance dans les premiers jours. FlixBus et FlixTrain ont également annoncé qu’ils effectueraient des contrôles aléatoires.

Sur les transports locaux, les contrôles à l’échelle d’une zone ne sont tout simplement pas réalisables et les contrôles 3G peuvent être contrôlés tout aussi sporadiquement que les billets. Les entreprises de transport doivent décider si elles veulent charger les inspecteurs de cette tâche supplémentaire ou simplement effectuer des contrôles ciblés en collaboration avec les autorités, comme cela a déjà été fait pour faire respecter l’obligation de porter un masque.

U-Bahn de Munich
Des agents de transport vérifient les cartes 3G à l’entrée d’une station de U-Bahn à Munich. Photo : picture alliance/dpa Matthias Balk

La MVG de Munich déclare que ses contrôleurs de billets vérifieront désormais également les preuves 3G et l’association des transports de Hambourg a également annoncé que les preuves 3G seront contrôlées de manière aléatoire lors des contrôles de billets.

Certaines grandes sociétés de transport ont leurs propres services de sécurité qui peuvent fournir une assistance. La BVG de Berlin, par exemple, veut effectuer des contrôles avec l’aide de son propre service de sécurité ainsi qu’avec les autorités.

Quelles sont les sanctions ?

Le coût exact de la violation de la règle 3G dans les transports publics n’est pas encore connu, mais selon le site web du gouvernement fédéral : “Toute personne trouvée sans preuve valable s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros”.

Comme pour les autres violations de la loi sur la protection contre les infections, chaque État fédéral décidera lui-même du montant des amendes. Le non-respect de l’obligation de porter un masque, par exemple, coûtera 150 euros en Bavière et seulement 25 euros en Mecklembourg-Poméranie occidentale. Si un train circule entre des États fédéraux ayant des niveaux d’amende différents, ce sont généralement les directives de l’État fédéral dans lequel la violation a été constatée qui s’appliquent.

Si les passagers d’un bus ou d’un train ne veulent pas montrer la preuve 3G, les inspecteurs peuvent leur demander de descendre à la prochaine station, car il est généralement indiqué dans les conditions de transport que les passagers qui mettent en danger la sécurité peuvent être exclus du transport. Si un client refuse de quitter le mode de transport, les employés peuvent appeler la police et celle-ci peut engager la procédure d’amende.

Les entreprises de transport auraient également la possibilité d’inclure la 3G dans leurs conditions de transport. Dans ce cas, les employés eux-mêmes seraient en mesure d’infliger des amendes, comme ils le font pour les déplacements sans ticket. C’est ce que certaines entreprises, comme l’association des transports publics de Hambourg, ont fait avec le port obligatoire du masque. Dans le cas des sociétés de transport municipales, cependant, il peut falloir un certain temps pour modifier les conditions de transport.

L’idée d’inclure les masques obligatoires dans les conditions de transport à l’échelle nationale a été rejetée par la conférence des ministres des transports des États en septembre 2020, considérant que les amendes relèvent de la responsabilité de la police et du bureau de l’ordre public.

On peut supposer que c’est ainsi que la plupart des entreprises de transport verront la règle 3G et s’en remettront à des contrôles ponctuels en collaboration avec les autorités.

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