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Danemark

La loi européenne sur le salaire minimum est adoptée malgré les critiques de la Suède et du Danemark

La loi européenne sur le salaire minimum adoptée malgré les critiques de la Suède et du Danemark

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Photo : Kenzo Tribouillard/AFP

Les négociations entre les Etats membres de l’UE et le Parlement européen n’ont pas fixé un salaire minimum nominal à appliquer, mais plutôt quels critères doivent être utilisés pour garantir qu’un niveau “adéquat” soit atteint dans chaque pays.

Les règles seront obligatoires pour 21 des 27 pays membres de l’UE dès que la directive de Bruxelles sera introduite dans les statuts nationaux, ce qui prendra encore deux ans.

La Suède et le Danemark ont déclaré qu’ils étaient opposés à la directive, la considérant comme une ingérence politique dans leurs systèmes nationaux de fixation des salaires, basés sur la négociation collective.

Mais cela ne suffit pas à empêcher la mesure d’aller de l’avant, puisque plus de 15 des 27 pays de l’UE la soutiennent, fournissant ainsi la majorité qualifiée nécessaire.

La directive ne s’appliquera pas à six pays de l’UE où les conventions collectives entre syndicats et employeurs fixent les niveaux de salaire : l’Autriche, Chypre, le Danemark, la Finlande, l’Italie et la Suède.

Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, a déclaré que les nouvelles règles “protégeront la dignité du travail et feront en sorte que le travail soit payant” tout en respectant “les traditions nationales et l’autonomie des partenaires sociaux”.

Parmi les critères de fixation des salaires minimums légaux, il faudra les mettre en balance avec les salaires médians du pays et le coût de la vie, tout en veillant à ce qu’ils n’aggravent pas les écarts de rémunération entre hommes et femmes.

Le commissaire à l’emploi et aux droits sociaux de Mme Von der Leyen, Nicolas Schmit, a déclaré aux journalistes que le moment choisi pour conclure cet accord était important, car il intervient alors que l’UE est aux prises avec une inflation galopante et des marchés du travail tendus.

“Dans le contexte actuel, où l’inflation est si forte, les personnes aux salaires les plus bas ne devraient pas être les victimes de ces tendances inflationnistes”, a-t-il déclaré.

Il a ajouté que les employeurs étaient incités à soutenir des “salaires équitables”, ce qui, selon lui, permet d’éviter de “diviser la société (entre) ceux qui ont, et ceux qui n’ont rien”.

Les pays de l’UE ont un large éventail de salaires minimums, allant de 332 euros (354 $) par mois en Bulgarie à 2 202 euros au Luxembourg, selon les chiffres officiels de 2021.

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