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Autriche

En Autriche, les calèches de Vienne ressentent la chaleur.

En Autriche, les calèches de Vienne ressentent la chaleur.

Un cocher de calèche (Fiakers) passe devant le palais de la Hofburg à Vienne, en Autriche, le 13 juillet 2022 (photo JOE KLAMAR / AFP).

Dans les écuries de l’une des principales entreprises de fiacres de la capitale autrichienne, le conducteur Marco Pollandt explique comment les animaux font face à un temps de plus en plus chaud et combien de temps libre ils apprécient.

Les militants des droits de l’homme veulent que les chevaux cessent de travailler dès que les températures atteignent 30°C (86°F) et non 35°C comme le prévoit la réglementation actuelle – une demande qui, selon les conducteurs de fiacres ou de calèches, détruira leur profession séculaire.

“Nous pouvons tous vivre avec une température de 35°C, mais descendre encore plus bas n’est pas bon pour les chevaux, et nous devons également discuter des résultats économiques de cette mesure”, a déclaré M. Pollandt à l’AFP.

Ce Viennois de 28 ans affirme que les chevaux entraînés à tirer des calèches ont besoin d’exercice, tandis que leurs soigneurs ont besoin de revenus.

Les jours de grande chaleur, les conducteurs de fiacres veillent à ce que les chevaux boivent suffisamment, tandis que les endroits où ils attendent les clients sont ombragés l’après-midi.

“Le climat change et il fait de plus en plus chaud”, dit Pollandt.

“Et bien sûr, cela fait une différence si nous avons sept jours par an où nous ne sommes pas autorisés à rouler ou si nous avons 30 jours par an où nous ne sommes pas autorisés à rouler.”

Forte demande

Pollandt – qui a travaillé dans la gastronomie et a commencé à proposer des dîners dans un fiacre il y a cinq ans – gère un site web pour informer les gens sur les chevaux et le métier d’attelage. Il organise également des visites d’écuries qui permettent de découvrir les coulisses du métier.

Un cocher de fiacre prépare son cheval dans les écuries d’une grande entreprise de fiacre avant de quitter les écuries pour des visites touristiques quotidiennes à Vienne, en Autriche, le 13 juillet 2022 (Photo : JOE KLAMAR / AFP).

Trois cents chevaux tirent encore des calèches dans Vienne, devant l’hôtel de ville et d’autres sites touristiques, générant des milliers d’emplois, note-t-il.

“Je me suis rendu compte que personne n’explique aux gens comment tout fonctionne”, explique M. Pollandt, en soulignant les réglementations strictes et les contrôles vétérinaires réguliers pour maintenir les chevaux en forme.

Affectées par les fermetures de Covid et les restrictions de voyage depuis 2020, les affaires ont repris rapidement cette année.

Mais les activistes disent que les animaux souffrent dans la grande ville, en particulier dans les températures caniculaires.

“Ce travail est clairement lié à la souffrance des animaux. Les chevaux sont parfois en plein soleil à 34,5C et travaillent.”

Seaux d’eau, repos à l’ombre et cochers attentionnés mais pas de pause estivale pour les célèbres taxis de Vienne, malgré la canicule et la pression des défenseurs des animaux. (Photo de JOE KLAMAR / AFP)

“Ils sont exposés au bruit, aux gaz d’échappement, à la circulation et bien sûr au stress”, explique David Fenzl, de l’Association contre les usines à animaux.

En juin, les responsables de la ville ont examiné les demandes d’application d’une réglementation plus stricte, mais ont finalement décidé de retarder l’abaissement des températures sous lesquelles les chevaux ne sont pas autorisés à travailler, en attendant une étude qui sera réalisée l’année prochaine.

Donc, pour l’instant, les faiseurs de chevaux peuvent continuer à travailler – à moins que les températures ne dépassent 35°C, comme prévu plus tard cette semaine.

Les scientifiques affirment que les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus intenses en raison du changement climatique.

La Grande-Bretagne et la France ont déclenché des alertes à la canicule sans précédent cette semaine, tandis que le sud-ouest de l’Europe se flétrissait et que de féroces incendies dévoraient davantage de forêts.

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