Des signes d’un accord imminent alors que la compagnie aérienne scandinave SAS et les pilotes négocient dans la nuit : analyste

“Lorsque vous négociez aussi intensément que les parties le font actuellement, vous devez vous attendre à ce que vous commenciez à vous approcher d’un résultat”, a déclaré l’analyste aéronautique de Sydbank, Jacob Pedersen, rapporte le fil de presse danois Ritzau.

Auparavant, les négociations étaient suspendues pendant la nuit et reprenaient le lendemain, mais cette fois, les parties ont jugé bon de poursuivre les négociations pendant la nuit et le dimanche matin.

Cela indique qu’un accord pourrait être imminent, a déclaré M. Pedersen, bien qu’il ait dit qu’il ne pouvait pas prédire un calendrier pour cela.

“Je n’ai pas d’autres bonnes suggestions, si ce n’est que ce doit être proche. La question de savoir si ce sera dimanche, lundi ou peut-être mardi est plus ouverte”, a-t-il ajouté.

Environ 1 000 pilotes de SAS du Danemark, de Norvège et de Suède sont en grève depuis le lundi 4 juillet, après l’échec des négociations sur les conditions liées au plan de sauvetage de la compagnie aérienne. Ces derniers jours, les négociations ont repris.

Les pilotes protestent contre les réductions de salaire exigées par la direction dans le cadre d’un plan de restructuration visant à assurer la survie de la compagnie, et contre la décision de la compagnie de ne pas réembaucher les pilotes licenciés pendant la pandémie de Covid-19.

Les pilotes licenciés ont dû se battre contre des candidats externes pour obtenir des emplois dans les filiales SAS Link et SAS Connect à des conditions moins favorables que dans la compagnie principale SAS Scandinavia.

SAS est en proie à d’importantes difficultés financières, exacerbées par la pandémie, et travaille à la mise en œuvre d’un plan de réduction des coûts appelé SAS Forward afin de réaliser des économies annuelles de plusieurs milliards de couronnes suédoises.

Selon M. Pedersen, il est crucial pour SAS de parvenir rapidement à un accord.

“Cette grève doit prendre fin le plus rapidement possible pour SAS”, a-t-il déclaré, expliquant qu’ils perdaient rapidement de l’argent et que leur réputation auprès des voyageurs de loisirs subissait également d’énormes dommages.

“Il est important de faire décoller les avions le plus rapidement possible”, a-t-il ajouté.

La grève a coûté à SAS jusqu’à 130 millions de couronnes par jour, 62% des vols prévus par SAS ayant été annulés dimanche, selon la plateforme de suivi des vols FlightAware.