Connect with us

Italie

Un peu plus de la moitié des Italiens sont favorables à l’exigence d’un passeport vert pour les travailleurs, selon une étude

Selon une nouvelle étude, 55% de la population italienne est favorable à une nouvelle loi qui obligera tous les travailleurs à présenter un certificat de santé Covid-19 ou un “laissez-passer vert” pour entrer sur le lieu de travail à partir du 15 octobre.

Le rapport, réalisé par le centre de recherche EngageMinds Hub de l’Université catholique du Sacré-Cœur, a sondé l’opinion de 6 000 Italiens dans tout le pays.

Il conclut que les Italiens sont profondément divisés sur la question, avec seulement 56% des personnes interrogées qui disent croire que le certificat sanitaire Covid-19 est un outil efficace pour réduire le risque d’infections.

Le laissez-passer vert prouve que les porteurs ont été vaccinés avec au moins une dose, qu’ils se sont rétablis du Covid-19 au cours des six derniers mois, ou qu’ils ont été testés négatifs au cours des 48 heures précédentes (pour les tests antigéniques rapides) ou des 72 heures (pour les tests PCR moléculaires).

Les plus de 60 ans sont les plus favorables au laissez-passer vert, alors que seulement la moitié des moins de 34 ans approuvent son utilisation, selon le rapport.

“Notre dernière enquête montre que le laissez-passer vert, approuvé par un peu plus de 50 % des Italiens, n’atteint pas la base d’un consensus social complet”, a déclaré la directrice du centre, Guendalina Graffigna, professeur de psychologie de la santé et de la consommation.

“Des données émergent de larges poches de la population qui restent incertaines quant à l’utilité du certificat vert et à l’exigence de son utilisation.”

Des manifestants prennent part à une manifestation contre le passeport vert sur la Piazza Duomo à Milan, le 24 juillet 2021. Sur la pancarte, on peut lire

Des manifestants prennent part à une manifestation contre le passeport vert sur la Piazza Duomo à Milan, le 24 juillet 2021. La pancarte indique “Pass vert non, liberté oui”. MIGUEL MEDINA / AFP

“Des personnes qui montrent des signes de fatigue, de frustration et de méfiance envers le système, une attitude qui, à long terme, peut devenir problématique”.

L’obligation de présenter un laissez-passer vert s’applique déjà depuis le 1er septembre aux enseignants, au personnel des universités et des centres de soins, ainsi qu’à toute personne souhaitant utiliser les transports publics interrégionaux sur de longues distances.

Le certificat de santé est obligatoire depuis le 6 août pour toute personne souhaitant entrer dans la plupart des lieux culturels, de divertissement et de loisirs du pays, et pour manger à l’intérieur des restaurants.

Les travailleurs peuvent choisir de se faire tester au lieu de recevoir le vaccin, mais à partir de vendredi, ceux qui souhaitent rester non vaccinés devront payer un test tous les deux ou trois jours.

Les tests d’antigènes rapides sont plafonnés à 22 euros dans certaines pharmacies participant à un programme gouvernemental visant à maintenir des prix bas pour les travailleurs, mais peuvent coûter plus cher dans les pharmacies non participantes.

Les personnes qui ne présentent pas de laissez-passer vert ne peuvent pas être licenciées, mais elles peuvent recevoir une amende ou être suspendues sans salaire.

Les employés qui ne produisent pas de laissez-passer s’exposent à des pénalités allant de 600 à 1 500 euros et leurs salaires seront gelés dès le premier jour où ils se présenteront au travail sans le certificat. Les employeurs qui ne respectent pas les règles sont passibles d’amendes allant de 400 à 1 000 euros.

Une manifestation de 10 000 personnes contre les nouvelles règles, qui s’est tenue samedi sur la Piazza del Popolo à Rome, a dégénéré en violence lorsque les dirigeants du parti néofasciste Forza Nuova ont occupé les bureaux du syndicat CGIL et ont tenté de lancer une attaque contre le Palazzo Chigi, la résidence officielle du Premier ministre italien.

Une manifestation contre le passeport vert dans le centre de Rome le 9 octobre 2021 a dégénéré en violence et en affrontements avec la police.

Une manifestation contre le col vert dans le centre de Rome, le 9 octobre 2021, a dégénéré en violences et en affrontements avec la police. Tiziana FABI / AFP

Les affrontements avec la police ont fait 38 blessés et des bâtiments ont été saccagés. Douze dirigeants de Forza Nuova ont été arrêtés, et de nombreux politiciens et personnalités italiennes ont appelé à la dissolution du parti.

Bien qu’on leur ait offert la possibilité de faire des tests Covid gratuits, les dockers de Trieste menacent maintenant de faire grève contre les règles en bloquant toutes les activités de leur port, une plaque tournante importante dans le nord-est, à partir du 15 octobre.

Entre-temps, on craint que la violence n’éclate à nouveau samedi prochain, alors que le mouvement anti-pass prévoit de nouvelles manifestations et que les syndicats se préparent à un grand rassemblement antifasciste à Rome.

To Top