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Autriche

Première arrestation dans le cadre d’une enquête sur la corruption au sein du gouvernement autrichien

Les autorités autrichiennes ont procédé mardi à la première arrestation dans le cadre de l’enquête sur la corruption qui a contraint le chancelier Sebastian Kurz à quitter son poste, un analyste de sondage étant soupçonné d’avoir détruit des preuves.

Dans le cadre d’une série de scandales qui ont éclaboussé les deux gouvernements successifs de Sebastian Kurz, la dernière affaire en date porte sur des sondages d’opinion partiellement truqués, payés avec l’argent du contribuable et transmis à un tabloïd pour présenter Kurz sous un jour favorable.

La femme arrêtée mardi est une sondeuse qui, selon les autorités, faisait l’objet d’une enquête pour corruption la semaine dernière. Elle est soupçonnée d’avoir effacé des données du disque dur de son ordinateur juste avant une descente de police, selon le quotidien Der Standard. Les procureurs ont refusé de commenter à l’AFP, citant des “enquêtes en cours”.

Mercredi dernier, les procureurs ont perquisitionné plusieurs lieux liés au Parti populaire (ÖVP) au pouvoir, suite à des allégations selon lesquelles, entre 2016 et 2018, de l’argent provenant du ministère des Finances a été utilisé pour payer des sondages. Les procureurs disent que Kurz et neuf autres personnes, y compris le sondeur, ainsi que trois organisations, font l’objet d’une enquête sur le…
affaire.

Ils allèguent que des paiements ont été effectués à une société de médias – probablement le tabloïd Österreich, qui a également été perquisitionné – en échange de la publication des sondages.

Kurz a maintenu son innocence, qualifiant de “fausses” toutes les accusations portées contre lui. Le groupe qui dirige le tabloïd Österreich a également publié une déclaration niant toute irrégularité dans la commande ou la publication de ses sondages.

Kurz – qui est devenu le plus jeune dirigeant démocratiquement élu au monde en 2017 à l’âge de 31 ans – a quitté son poste de chancelier samedi, désignant son proche allié Alexander Schallenberg comme successeur.

Schallenberg a prêté serment en tant que chancelier lundi, alors que l’ÖVP tente de surmonter l’enquête sur la corruption.

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