Magdalena Andersson devient la première femme Premier ministre de Suède.

Mme Andersson devrait officiellement succéder à Stefan Löfven au poste de premier ministre après une rencontre avec le roi Carl XVI Gustaf vendredi, ce qui lui laisse neuf mois pour préparer les élections générales de 2022. Mais son premier défi viendra bien plus tôt que cela.

Le Parlement suédois doit voter le budget de l’année prochaine à 16 heures aujourd’hui. La leader du Parti du Centre, Annie Lööf, a déclaré mercredi matin que son parti ne soutiendrait pas la proposition du gouvernement, ce qui signifie que la proposition ne bénéficie pas d’un soutien suffisant pour être votée.

Cela signifie que le budget d’opposition de la droite – négocié conjointement par les modérés et chrétiens-démocrates conservateurs et les démocrates suédois anti-immigration – est susceptible d’être adopté, ce qui signifie qu’Andersson pourrait devoir gouverner sur ce budget.

Ce sera la première fois que la Suède sera dirigée sur un budget négocié par un parti d’extrême-droite.

Avant d’annoncer son départ du poste de premier ministre et de chef des sociaux-démocrates, M. Löfven avait déjà menacé de démissionner si le budget de l’opposition était adopté, mais le ministre des finances sortant, M. Andersson, n’a pas encore pris un tel engagement.

L’égalité des sexes La Suède n’a jamais eu de femme comme Premier ministre. Le Danemark, la Norvège, la Finlande et l’Islande ont tous vu des femmes diriger leur gouvernement.

Mme Andersson a déjà présenté trois priorités politiques pour l’avenir.

Après avoir été confirmée à la tête des sociaux-démocrates, elle a déclaré vouloir “reprendre le contrôle démocratique des écoles, des soins de santé et des soins aux personnes âgées”, et s’éloigner de la privatisation du secteur de la protection sociale.

Elle a également déclaré vouloir faire de la Suède un modèle mondial en matière de transition climatique.

Elle a également promis de mettre fin à la ségrégation, ainsi qu’aux fusillades et aux attentats à la bombe qui ont frappé le pays ces dernières années – généralement dus à des règlements de comptes entre gangs ou à des luttes pour le marché de la drogue – et qui touchent principalement les quartiers défavorisés à forte population immigrée.

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