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Italie

L’Italien Salvini interrogé sur ses liens avec la Russie avant la campagne électorale

Matteo Salvini, leader du parti anti-immigration de la Ligue, a fait l'objet d'un examen minutieux en raison de ses liens avec la Russie, alors que la campagne pour les élections générales en Italie démarre.

Matteo Salvini, leader du parti anti-immigration de la Ligue, a fait l’objet d’un examen minutieux en raison de ses liens avec la Russie, alors que la campagne des élections générales italiennes démarre. Photo de PEDRO ROCHA / AFP.

Le journal La Stampa a rapporté qu’un diplomate de l’ambassade de Russie a rencontré l’un des assistants de Salvini fin mai à Rome, et lui a demandé si l’un des ministres du parti de la Ligue de Salvini avait l’intention de démissionner de la coalition de Draghi.

La Ligue s’est retirée du gouvernement la semaine dernière, aux côtés de Forza Italia de Silvio Berlusconi et du Mouvement 5 étoiles populiste, provoquant la démission de Draghi et déclenchant des élections en septembre.

La réunion aurait eu lieu au même moment où Salvini s’est attiré des critiques pour avoir mené une diplomatie parallèle avec la Russie sur la guerre en Ukraine.

Il a planifié un voyage à Moscou soi-disant pour des pourparlers de paix – avec des vols achetés par l’ambassade russe, un arrangement que son équipe insiste sur le fait qu’il n’a été fait qu’en raison des difficultés à contourner les sanctions de l’UE.

Ils ont dit avoir remboursé l’ambassade et le voyage n’a finalement jamais eu lieu.

Le ministre des Affaires étrangères Luigi di Maio a condamné jeudi “cette tentative de la partie russe de faire en sorte que le ministre de la Ligue se retire du gouvernement de Draghi”.

M. Salvini “doit expliquer les relations qu’il entretient avec la Russie”, a déclaré M. Di Maio, qui, comme M. Draghi, est un fervent partisan des sanctions de l’UE contre Moscou et de l’envoi par l’Italie d’armes et d’argent pour aider la résistance de Kiev.

Le maire de Przemysl, Wojciech Bakun (G), a affronté le leader de la Ligue italienne, Matteo Salvini (D), lors de sa visite en Pologne le 8 mars, au sujet de son admiration et de son soutien au président russe ces dernières années. Photo par STRINGER / ANSA / AFP

Enrico Letta, chef du Parti démocratique de centre-gauche, a également déclaré que les liens entre Salvini et la Russie étaient “préoccupants”.

M. Salvini a répliqué en condamnant les “fake news” et en mettant ces affirmations sur le compte de la lutte contre la boue en ce début de campagne pour les élections du 25 septembre.

“Une gauche divisée et désespérée… passe son temps à chercher des fascistes, des Russes et des racistes qui ne sont pas là”, a-t-il déclaré, insistant sur le fait que son parti était “du côté de l’Occident”.

L’ambassade de Russie n’a pas fait de commentaire, mais a précédemment nié toute ingérence dans les affaires italiennes.

Salvini admire depuis longtemps le président Vladimir Poutine, portant même des t-shirts à l’effigie du dirigeant russe, une position qui est devenue politiquement difficile depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

L’un de ses alliés électoraux, Berlusconi, est également un ami personnel de Poutine, bien que leur partenaire de coalition Giorgia Meloni, qui dirige le parti d’extrême droite Frères d’Italie et est actuellement en tête des sondages d’opinion, ait fortement critiqué l’agression russe.

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