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Espagne

Les séparatistes catalans accusent l’Espagne d’espionnage “énorme”.

Les séparatistes catalans accusent l'Espagne d'espionnage

Parmi les personnes visées figure l’actuel leader catalan Pere Aragones, qui était à l’époque député de la région. de la région à l’époque. (Photo de LLUIS GENE / AFP)

Au moins 65 séparatistes catalans ont été visés, dont l’actuel leader de la région, selon le rapport du centre de recherche Citizen Lab de l’Université de Toronto cité par le New Yorker et le quotidien espagnol El País.

Le rapport indique que le logiciel espion Pegasus, développé par le groupe israélien NSO, a été installé sur leurs téléphones.

Presque tous les téléphones auraient été piratés entre 2017 et 2020. Le type d’espionnage dont Madrid est accusé est illégal en Espagne.

“Nous avons été espionnés de manière énorme et illégale par le biais d’un logiciel que seuls les États peuvent posséder”, a tweeté l’ex-dirigeant catalan Carles Puigdemont.

“Les politiciens, les avocats et les militants sont tous victimes de la sale guerre de l’État espagnol”, a-t-il ajouté.

Parmi les personnes visées figurent l’actuel dirigeant catalan Pere Aragonès, qui était à l’époque vice-président de la région, les anciens dirigeants régionaux Quim Torra et Artur Mas, ainsi que des membres des parlements européen et catalan et d’organisations indépendantes de la société civile.

Puigdemont, qui s’est enfui en Belgique après la tentative de la région d’obtenir l’indépendance par le biais d’un référendum en 2017, ne faisait pas partie des personnes visées, mais plusieurs de ses proches l’étaient, y compris sa femme, selon Citizen Lab.

Le gouvernement espagnol n’a pas répondu aux demandes de commentaires.

Le président du parlement régional catalan, Roger Torrent, a accusé en juillet 2020 l’Espagne de l’espionner avec le logiciel Pegasus, mais Madrid a démenti cette affirmation.

“Le gouvernement espagnol doit donner des explications immédiates et faire toute la lumière sur cette affaire”, a tweeté Aragones en anglais lundi.

La Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, est au centre depuis plusieurs années d’une crise politique entre les séparatistes, qui contrôlent l’exécutif et le parlement régional, et le gouvernement central de Madrid.

Les tensions se sont apaisées après le début des pourparlers en 2020 entre les séparatistes et le gouvernement socialiste du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, après que celui-ci ait gracié neuf dirigeants séparatistes emprisonnés.

Pegasus, qui peut allumer la caméra ou le microphone d’un téléphone et récolter ses données, a été au centre d’une tempête l’année dernière après qu’une liste d’environ 50 000 cibles de surveillance potentielles dans le monde a été divulguée aux médias.

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