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Autriche

Les règles de vaccination obligatoire entrent en vigueur en Autriche

C’est officiel : A partir de samedi, les Autrichiens de plus de 18 ans devront se faire vacciner contre le Covid-19 sous peine de se voir infliger une lourde amende, une mesure sans précédent dans l’Union européenne.

La nouvelle mesure, adoptée le 20 janvier par le Parlement, a été promulguée vendredi par le président Alexander Van der Bellen. Elle est l’aboutissement d’un processus entamé en novembre face à la propagation rapide de la variante Omicron.

Le gouvernement a décidé de poursuivre sa nouvelle approche plus stricte malgré les critiques au sein du pays.

“Aucun autre pays d’Europe ne nous suit en matière de vaccins obligatoires”, a déclaré Manuel Krautgartner, qui a fait campagne contre cette nouvelle approche.

Dans l’Allemagne voisine, une loi similaire défendue par le nouveau chancelier social-démocrate Olaf Scholz a été débattue le mois dernier au Bundestag, ou chambre basse du Parlement, mais n’a pas encore progressé en raison des divisions au sein de la classe politique.

Contrôles à partir de la mi-mars
Malgré la menace d’une mesure aussi radicale, le taux de vaccination en Autriche n’a toujours pas décollé, restant en deçà des niveaux observés en France ou en Espagne.

Les centres de vaccination de Vienne restent relativement calmes.

“Nous sommes loin d’avoir atteint la capacité maximale, les choses stagnent complètement”, déclarait il y a quelques jours à l’AFP Stefanie Kurzweil, de l’association humanitaire Arbeiter Samariter Bund, qui supervise l’un de ces sites.

Mélanie, une serveuse de 23 ans qui a préféré ne pas donner son deuxième nom au centre pour recevoir sa piqûre de rappel, a déclaré qu’elle était surtout là pour éviter de se retrouver “enfermée à la maison”.

Les personnes non vaccinées sont actuellement exclues des restaurants et des lieux sportifs et culturels.

Mais à partir de maintenant, ils seront également soumis à des amendes, ce qui, selon Melanie, est “malsain”.

La loi s’applique à tous les résidents adultes, à l’exception des femmes enceintes, de ceux qui ont contracté le virus au cours des 180 derniers jours et des personnes bénéficiant d’exemptions médicales.

Les contrôles commenceront à la mi-mars, avec des sanctions allant de 600 à 3 600 euros (690 à 4 100 dollars).

Elles seront toutefois levées si la personne sanctionnée se fait vacciner dans les deux semaines.

Se protéger contre les nouvelles variantes
Dans la file d’attente, d’autres se disent favorables à la vaccination pour tous.

“Nous en aurions fini depuis longtemps (avec la pandémie) si tout le monde avait été vacciné”, a déclaré Angelika Altmann, juriste.

Plus de 60 % des Autrichiens soutiennent cette mesure, selon un récent sondage, mais de larges pans de la population y restent fermement opposés.

Pendant plusieurs semaines après l’annonce de la nouvelle loi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre ce qu’elles considèrent comme une politique radicale et draconienne.

Les critiques ont également remis en question la nécessité de la contrainte étant donné la nature beaucoup plus douce de la variante Omicron.

Le chancelier conservateur Karl Nehammer, qui dirige le pays alpin avec les Verts écologistes, a également annoncé au même moment un assouplissement des restrictions antérieures de Covid-19.

Mais pour le ministre de la Santé Wolfgang Mueckstein, la vaccination obligatoire vise à la fois à protéger le pays contre de nouvelles vagues et à combattre de nouvelles variantes.

Les laissez-passer vaccinaux sont désormais une réalité dans un nombre croissant de pays pour certaines professions ou activités.

En Équateur, elle est obligatoire, y compris pour les enfants de plus de cinq ans, une première mondiale.

Avant cela, deux États autoritaires d’Asie centrale – le Tadjikistan et le Turkménistan – ont rendu la vaccination obligatoire, tout comme l’Indonésie, même si moins de la moitié de la population est effectivement vaccinée.

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