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Danemark

Le premier ministre danois fait l’objet d’une enquête sur sa décision d’éliminer les visons.

Une commission parlementaire va interroger jeudi le premier ministre danois, Mette Frederiksen, sur la décision illégale prise par son gouvernement l’année dernière d’abattre tous les visons d’élevage du pays par crainte d’une nouvelle souche de coronavirus. l’an dernier, d’abattre tous les visons d’élevage du pays par crainte d’une nouvelle souche de coronavirus.

Anciennement premier exportateur mondial de fourrure de vison, le pays scandinave a pris en novembre dernier la décision controversée d’abattre l’ensemble de ses 15 à 17 millions de visons après que des études aient suggéré que la variante trouvée chez certains des animaux pourrait compromettre l’efficacité de futurs vaccins.

La commission cherchera à déterminer si Frederiksen était conscient que l’ordre n’avait pas de base légale – un fait qui est apparu peu après l’abattage et a conduit le ministre de l’agriculture du pays à démissionner.

À l’époque, le gouvernement n’avait que le pouvoir de demander aux éleveurs de visons des sept municipalités touchées par la mutation d’abattre leurs visons.

Mais un accord a été conclu rétroactivement, rendant la décision du gouvernement légale, et l’abattage national a eu lieu comme prévu.

Avant l’abattage, le Danemark était également le deuxième plus grand producteur de fourrure de vison au monde après la Chine.

Une commission parlementaire spécialement nommée examine depuis avril la décision du gouvernement et tous les documents qui s’y rapportent, et interroge des témoins pour disséquer le processus de décision.

En fin de compte, la commission décidera s’il faut ou non recommander que l’affaire soit portée devant un tribunal spécial qui juge les actions des membres du cabinet pendant leur mandat.

Frederiksen a maintenu qu’elle ne savait pas que sa décision était illégale, et a insisté sur le fait qu’elle était “basée sur une évaluation des risques très sérieuse”.

“Jusqu’à présent, au cours des audiences, nous n’avons vu aucune preuve que le premier ministre était conscient de l’illégalité”, a déclaré à l’AFP Frederik Waage, professeur de droit à l’Université du Danemark du Sud.

“En tant que personne qui a été personnellement très impliquée dans le traitement de l’affaire (…) il est évidemment important d’entendre sa propre version des événements”, a souligné Waage.

En octobre, la controverse autour de la décision a été ravivée lorsqu’il a été révélé que les SMS de Frederiksen de l’époque avaient disparu.

Son bureau a déclaré qu’ils avaient été automatiquement supprimés après 30 jours pour des raisons de sécurité.

Mais de nombreux politiciens ont accueilli cette affirmation avec scepticisme. Seuls deux des 51 ministres et ex-ministres interrogés par le radiodiffuseur public DR ont déclaré avoir installé le même paramètre sur leur téléphone lorsqu’ils étaient en fonction.

La commission a fait appel à la police et aux services de renseignement pour l’aider, mais ils n’ont pas été en mesure de récupérer les messages texte.

Les médias et les législateurs ont interrogé Frederiksen à plusieurs reprises sur cette question.

Selon le commentateur politique Hans Engell, ses réponses parfois agacées sont devenues un problème en soi, car l’opposition a réussi à capitaliser sur le sujet et à le maintenir à la une des journaux.

“Il est clair que le gouvernement et Mette Frederiksen sont très irrités”, écrit-il dans le quotidien Berlingske.

Contrairement aux variantes Delta ou Omicron, .

Quelques semaines après l’abattage dans la région du Nord Jutland, au nord-ouest du Danemark, où étaient concentrés de nombreux élevages de visons, la mutation a été déclarée éteinte.

Le parlement danois a ensuite adopté une loi d’urgence qui a interdit l’élevage de ces mammifères en 2021, qui a ensuite été prolongée jusqu’en 2022, dévastant l’industrie.

Le vison est le seul animal dont on a confirmé jusqu’à présent qu’il était capable à la fois de contracter le Covid-19 et de recontaminer les humains, c’est pourquoi il a fait l’objet d’une surveillance spéciale pendant la pandémie.

La commission doit rendre ses conclusions en avril 2022.

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