Le Parlement danois expulse à nouveau un législateur pour avoir amené un bébé.

Pernille Skipper de l’Alliance rouge-verte a été priée, lors du débat d’ouverture de jeudi, de quitter la chambre parlementaire avec son bébé. Pia Kjærsgaard, ancienne dirigeante du Parti populaire danois, occupait alors le fauteuil de la présidence.

Skipper a confirmé au fil de presse Ritzau que l’épisode s’était produit mais n’a pas ajouté d’autres commentaires.

Sur Twitter, l’ancienne principale porte-parole politique de l’Alliance rouge-verte a sarcastiquement décrit son “bébé tranquille et endormi” comme “le plus gros mal de tête de Pia Kjærsgaard”.

Selon le rapport du journal Politiken, Kjærsgaard a demandé à Skipper de quitter la pièce via deux post-it qui lui ont été transmis par un assistant.

Ce n’est pas la première fois que Kjærsgaard est impliquée dans l’expulsion d’une mère et de son enfant d’un débat parlementaire.

En mars 2019, pour sortir sa fille en bas âge de la salle du parlement, suscitant la surprise dans un pays souvent salué comme pionnier en matière de droits des femmes et entraînant la couverture de l’épisode par les médias internationaux.

L’ancienne dirigeante du Parti populaire danois a défendu sa décision et a déclaré que d’autres parlementaires étaient d’accord avec elle.

“Nous avons récemment parlé de ce sujet au présidium parce que plusieurs membres du Parlement ont soulevé avec nous le fait que Pernille Skipper a amené son bébé avec elle à plusieurs reprises”, a-t-elle déclaré au journal Ekstra Bladet.

“Tout le monde sait qu’il ne faut pas faire ça. Je suis donc surprise qu’il ait été nécessaire de le lui réaffirmer. Tout le monde le sait”, a-t-elle ajouté.

Kjærsgaard n’est pas la présidente du Parlement (bien qu’elle ait déjà occupé ce rôle) mais elle est membre du présidium, ce qui signifie qu’elle peut prendre la relève de la présidence lorsque le président actuel, le social-démocrate Henrik Dam Kristensen, n’est pas présent.

Dans un commentaire écrit au radiodiffuseur DR, Kristensen a déclaré que les actions de Kjærsgaard étaient conformes aux règles.

“Le présidium a pris en 2019 la décision que les bébés n’ont pas leur place dans la chambre du parlement. Cette décision n’a pas été modifiée”, a-t-il déclaré.

En 2016, une législatrice islandaise a fait les gros titres après avoir allaité son nourrisson tout en parlant à la tribune du parlement. La même année, la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern est devenue un symbole pour les mères qui travaillent lorsqu’elle a amené son bébé à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.