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Italie

Le ministre italien des Affaires étrangères cherche la “liberté” dans le désaccord du parti.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a déclaré qu’il voulait être libre de s’exprimer contre le leader du Mouvement 5 étoiles, Giuseppe Conte. Fred TANNEAU / AFP

Il avait présidé la commission qui veille au respect des statuts du parti autrefois contestataire, et valide les candidatures aux élections nationales et locales.

“Ces derniers jours, le débat interne a dégénéré. Ils ont commencé à parler de scissions, de procès, de mise au pilori. Ils ont essayé de cibler et de discréditer ma personne”, a déclaré Di Maio dans un post Facebook.

“Je veux avoir la liberté de lever la main et de dire ce qui ne va pas ou ce qui pourrait être amélioré. Nous gagnons et nous perdons ensemble parce que nous sommes une communauté basée sur le pluralisme des idées, surtout en ce moment difficile pour le Mouvement 5 étoiles”, a-t-il ajouté.

Le ministre des affaires étrangères souhaite notamment avoir la liberté de s’exprimer contre le leader du M5S et ancien premier ministre Giuseppe Conte.

Les deux hommes se sont affrontés ces dernières semaines à propos de l’élection présidentielle, après l’échec de la candidate du parti, Elisabetta Bettoni, qui avait été proposée par Conte.

Le président sortant Sergio Mattarella a été réélu et a prêté serment jeudi pour un second mandat, après que le parlement l’ait supplié de rester pour éviter une crise politique imminente.

Les médias italiens ont longuement commenté les applaudissements nourris de Di Maio à la Chambre des députés lorsque Mattarella a obtenu la majorité absolue pour un nouveau mandat de sept ans.

Le ministre des affaires étrangères avait prévenu que les dirigeants du M5S auraient à répondre aux militants et il veut maintenant avoir les coudées franches pour affronter son adversaire interne.

” J’ai décidé de démissionner du Comité de garantie du Mouvement 5 étoiles “, écrit Di Maio dans une lettre adressée à Conte.

Les sondages d’opinion suggèrent que Di Maio pourrait arriver en tête dans la lutte du parti.

Une série de quatre sondages réalisés après l’élection présidentielle de fin janvier, montre que le mouvement stagne à 13-15% du vote populaire.

Conte n’est crédité que de 36 % d’opinions favorables, contre plus de 50 % il y a six mois.

Entre-temps, Di Maio a reçu le soutien de plusieurs députés et militants du parti sur les réseaux sociaux.

Né en 2009, le M5S est un mouvement atypique en termes d’organisation et d’idéologie, ni de droite ni de gauche, et s’est construit comme une alternative aux partis de ” l’establishment “, mais sa transformation en parti de gouvernement crée des tensions internes récurrentes.

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