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Allemagne

Le maire nouvellement élu de Berlin s’attaque à la crise des loyers de la ville

L’ancienne ministre allemande de la famille, Franziska Giffey, a été élue mardi maire de Berlin avec pour objectif de relancer la construction de logements dans un contexte de flambée des loyers dans la capitale.

La sociale-démocrate Giffey, qui a fait partie du gouvernement de coalition d’Angela Merkel entre 2018 et 2021, est la première femme à diriger Berlin, sous le contrôle du SPD depuis deux décennies.

Les députés de l’assemblée législative de Berlin ont voté pour le maire et Giffey a obtenu 84 voix, avec 52 contre elle et deux abstentions.

Son parti était arrivé en tête des élections locales le 26 septembre, lors d’une bonne soirée pour les sociaux-démocrates, qui sont également arrivés en tête des sondages lors des élections générales, permettant à Olaf Scholz de devenir le nouveau chancelier.

Giffey, 43 ans, a formé une coalition avec les Verts et le parti d’extrême gauche Linke, qui se sont fixé pour objectif de construire 200 000 logements d’ici 2030 dans une ville qui attire de plus en plus de résidents chaque année.

La feuille de route de la politique que les partis ont signée mardi appelle à un “partenariat public-privé pour les nouvelles constructions et les logements abordables”.

Le nouveau gouvernement a également décidé de créer une commission chargée d’évaluer la possibilité d'”exproprier” les sociétés propriétaires, une proposition qui a obtenu la majorité lors d’un référendum non contraignant organisé le même jour que les élections.

Environ 56 % des électeurs ont voté en faveur de cette mesure à l’encontre des sociétés immobilières possédant plus de 3 000 propriétés, après qu’une pétition visant à organiser un scrutin ait été acceptée.

La commission, qui sera établie dans les 100 jours, aura un an pour “examiner les possibilités, les moyens et les conditions de mise en œuvre du référendum”, selon le pacte de coalition.

Le nouveau maire a déclaré que la saisie des biens n’était “pas la bonne solution”, notamment en raison du coût élevé des indemnités qui devraient être versées.

Les partisans de la proposition disent qu’ils seraient plus à même de contrôler les prix des loyers si les propriétés étaient transférées à la propriété publique.

Si Berlin reste moins chère que Paris ou Londres, les loyers dans la capitale branchée ont augmenté de 85 % entre 2007 et 2019.

La hausse des coûts du logement a pesé sur les habitants, dont 80 % sont locataires.

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