Le gouvernement danois annonce son intention d’augmenter sa participation dans la compagnie aérienne SAS

Le gouvernement et les autres parties envisagent une participation de 22 à 30 % dans la compagnie aérienne en difficulté financière, a déclaré le ministre des Finances Nicolai Wammen lors d’un point de presse vendredi.

“SAS se trouve dans une situation difficile. Nous avons dû nous pencher sur la manière dont nous réagissons au Danemark”, a déclaré M. Wammen.

“L’entreprise est importante pour la société danoise”, a-t-il ajouté.

Les commentaires de M. Wammen interviennent après que la Suède, qui possède également une partie de SAS, ait ajouté, dans le cadre de ses difficultés d’endettement, que l’État suédois allait réduire sa participation dans la compagnie aérienne.

Le transporteur en crise est également confronté à des grèves potentielles de près de 1 000 pilotes d’ici la fin du mois de juin, après l’échec des négociations avec les syndicats.

Le Danemark détient actuellement 21,8 % de SAS, soit la même part que la Suède.

Le gouvernement est prêt à convertir en actions la dette que SAS lui doit, d’une valeur de 3,5 milliards de couronnes.

Le gouvernement norvégien, qui a vendu sa part dans l’entreprise en 2018, devait envisager une démarche similaire.

Wammen a entre-temps déclaré que SAS ne peut pas s’attendre à une injection de liquidités de la part de l’État danois immédiatement. D’autres investisseurs doivent d’abord être sécurisés avant que Copenhague ne soit prêt à augmenter son soutien financier.

“Notre base pour savoir exactement où nous nous plaçons en ce qui concerne la part de propriété sera d’obtenir une part suffisamment solide pour que nous puissions conclure un nouvel accord, avec un nouvel actionnaire principal de SAS, qui protège les intérêts danois”, a-t-il déclaré.

Si SAS n’est pas en mesure de convaincre le marché qu’elle a un avenir viable, la société ne recevra aucun investissement, que ce soit du marché ou de l’Etat danois, a déclaré le porte-parole financier des conservateurs, Rasmus Jarlov, lors du briefing.

“Bien sûr, nous ne voulons pas verser de l’argent dans une entreprise qui n’est pas rentable”, a déclaré Jarlov.

Le gouvernement est soutenu par un mélange de partis de droite et de gauche dans ses plans provisoires de soutien à SAS. Ces partis sont le parti libéral (Venstre), le parti conservateur, le parti social libéral, le parti populaire socialiste et le parti populaire danois.