Le Danemark organise des élections le 1er novembre

S’exprimant depuis la résidence du Premier ministre à Marienborg, au nord de Copenhague, M. Frederiksen a confirmé les attentes largement répandues selon lesquelles des élections auront lieu cet automne.

“Le Danemark est un pays fantastique. Mais les temps sont durs”, a-t-elle déclaré en ouvrant l’annonce, en référence à la crise énergétique et à la guerre en Ukraine, entre autres défis, laissant entendre que le gouvernement ne considère pas le moment de l’élection comme idéal.

Elle a ensuite exposé les grandes lignes de la plate-forme politique du gouvernement pour les élections, avant de confirmer la date du scrutin, le 1er novembre.

Lors de cette annonce, Mme Frederiksen a déclaré qu’elle était prête à former un gouvernement transversal, ce qui romprait avec le système habituel de “politique des blocs” au Danemark, qui voit les partis de gauche et de droite s’opposer.

“Le temps est venu d’essayer une nouvelle forme de gouvernement au Danemark. Nous sommes prêts à la fois au compromis et à la collaboration”, a-t-elle déclaré.

“Nous voulons un gouvernement large avec des partis de part et d’autre du centre politique”, a-t-elle déclaré lors de la réunion d’information, à laquelle les questions de la presse n’ont pas été acceptées.

Les attentes concernant l’imminence d’une élection ont été renforcées mercredi matin lorsque des annonces électorales ont été placées par le parti social-démocrate de Frederiksen dans les journaux danois.

Les publicités ne confirmaient pas directement la tenue d’élections générales, mais en faisaient explicitement mention, en disant : ” La réalité, c’est de travailler ensemble. L’élection est de savoir qui peut y parvenir”.

Frederiksen a également déclaré qu’une élection générale sera convoquée de façon imminente après la journée de mardi.

“J’ose dire que les élections vont bientôt commencer à se rapprocher”, a-t-elle déclaré aux journalistes.

Légalement, le gouvernement aurait pu attendre jusqu’au 4 juin 2023 pour organiser une élection générale, qui est requise une fois tous les quatre ans par la Constitution danoise.

Mais le parti social-libéral (Radikale Venstre), un allié parlementaire du gouvernement, a demandé à Frederiksen d’organiser des élections générales anticipées, après que le gouvernement ait été critiqué et que Frederiksen ait reçu un blâme officiel.

Des sondages récents ont suggéré que l’élection pourrait être un combat à couteaux tirés, avec peu de choix entre le “bloc rouge” des partis alliés de gauche, menés par les sociaux-démocrates de Frederiken, et le “bloc bleu” des partis de droite.

Un sondage d’opinion réalisé par Voxmeter pour le compte du fil d’information Ritzau, publié lundi, donne au bloc rouge 86 des 179 sièges du Parlement danois, un de plus que le bloc bleu, qui en compte 85.

Sur les huit sièges restants, quatre devraient aller au nouveau parti modéré, dirigé par l’ancien premier ministre Lars Løkke Rasmussen.

M. Rasmussen n’a pas déclaré son parti pour l’un ou l’autre bloc, affirmant qu’il préférerait une grande coalition au centre. Il a dirigé un gouvernement de “bloc bleu” en tant que leader de son précédent parti, les Libéraux.

Les quatre derniers sièges sont attribués aux représentants des partis du Groenland et des îles Féroé.