Le chancelier allemand Scholz soutient l’adhésion de l’Ukraine à l’UE

M. Scholz a déclaré qu’il était “déterminé” à faire adhérer à l’UE les six nations des Balkans occidentaux, la Moldavie, la Géorgie et l’Ukraine.

Mais à mesure que le bloc s’élargit, le droit de veto de chaque membre doit disparaître, a déclaré M. Scholz, avec une transition vers un système de “vote à la majorité” afin de ne pas ralentir le processus décisionnel de l’UE.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie met déjà à l’épreuve le système de l’unanimité, à un moment où une action rapide est d’autant plus nécessaire.

“Cherchons ensemble des compromis. Je pourrais imaginer, par exemple, de commencer par le vote à la majorité dans les domaines où il est particulièrement important que nous parlions d’une seule voix – dans la politique de sanctions par exemple, ou sur les questions relatives aux droits de l’homme”, a-t-il déclaré.

M. Scholz a ajouté que les Etats membres ne sont pas confrontés à deux options seulement : voter oui ou non, mais qu’ils peuvent également adopter une “abstention constructive”.

Dans son discours sur sa vision de l’Union européenne à l’Université Charles de Prague, M. Scholz a également souligné que la guerre en Ukraine a mis en évidence le “rétrécissement non coordonné des forces armées européennes et des budgets de défense”, qui doit être corrigé par une “croissance coordonnée”.

Cela signifie une plus grande coopération entre les entreprises européennes sur les projets d’armement, la fabrication conjointe et les achats.

L’Allemagne, a-t-il dit, va renforcer “de manière très significative” son système de défense aérienne et le concevoir de manière à ce qu’il puisse également servir de bouclier à ses voisins européens, des pays baltes aux pays scandinaves.

M. Scholz n’a pas donné de détails sur le système, mais il avait révélé en mars son intention d’acheter un système israélien de bouclier antimissile qui pourrait également offrir une couverture protectrice aux États voisins de l’UE.

Bien qu’il s’agisse d’un projet à long terme, Berlin se coordonne déjà avec les Pays-Bas sur une “division du travail” concernant l’armement de l’Ukraine, a déclaré M. Scholz en invitant les autres alliés à se joindre à cette coordination.

“Je peux, par exemple, imaginer que l’Allemagne assumera une responsabilité particulière en termes de renforcement des capacités d’artillerie et de défense aérienne de l’Ukraine”, a-t-il déclaré, promettant de soutenir Kiev “aussi longtemps qu’il le faudra”.