Autriche
Comment les nouveaux plans de l’Autriche sur le suicide assisté se comparent-ils aux autres pays d’Europe ?
Alors que l’Autriche présente son projet de légalisation de l’assistance au suicide à partir de 2022, en réponse à une décision de justice, nous examinons comment ce projet se compare à la législation d’autres pays sur l’euthanasie et le suicide assisté.
Selon un résumé de la législation proposée par le ministère autrichien de la justice, les adultes en phase terminale ou souffrant d’une maladie permanente et débilitante pourront bénéficier d’une aide pour mettre fin à leur vie.
Deux médecins devront évaluer chaque cas, dont l’un devra être qualifié en médecine palliative.
L’une de leurs tâches consistera à déterminer si le patient est capable de prendre la décision de manière indépendante.
En outre, un délai d’au moins 12 semaines devra s’écouler avant que l’accès ne soit accordé, afin de s’assurer que l’euthanasie n’est pas demandée en raison d’une crise temporaire.
Où l’euthanasie est-elle pleinement légale en Europe ?
Les Pays-Bas ont légalisé l’euthanasie active et directe en 2002.
Les doses létales de médicaments sont autorisées si le patient en fait la demande alors qu’il est lucide.
Il doit également éprouver des souffrances insupportables en raison d’une maladie diagnostiquée comme incurable par au moins deux médecins
.
L’année dernière, la plus haute juridiction du pays a décidé que les médecins pourraient procéder à des suicides assistés sur des patients atteints de démence sévère sans crainte de poursuites, même si le patient n’exprimait plus explicitement son souhait de mourir.
Les Pays-Bas ont également pris des mesures pour rendre l’euthanasie légale pour les enfants âgés de 1 à 12 ans en phase terminale.
La Belgique a levé les restrictions sur l’euthanasie en 2002 pour les patients confrontés à des souffrances physiques ou psychologiques constantes, insupportables et non traitables.
Ils doivent être âgés de 18 ans ou plus et demander à mettre fin à leur vie de manière volontaire, raisonnée et répétée, sans contrainte.
En 2014, la Belgique est devenue le premier pays à autoriser les enfants à demander l’euthanasie s’ils souffrent d’une maladie en phase terminale et comprennent les conséquences de cet acte.
Au Luxembourg, un texte légalisant l’euthanasie dans certains cas terminaux a été approuvé en 2009. Il exclut les mineurs.
En Espagne, le parlement espagnol a voté jeudi 8 mars un texte permettant aux patients en phase terminale ou gravement blessés de mettre fin à leurs souffrances.
La loi en juin 2021, ce qui en fait le quatrième pays européen à dépénaliser l’euthanasie.
Exception suisse
La Suisse est l’un des rares pays qui autorise le suicide assisté, les patients s’administrant eux-mêmes une dose létale de médicaments.
Elle n’autorise pas l’euthanasie active et directe par un tiers mais tolère la fourniture de substances pour soulager la souffrance, même si la mort est une conséquence possible