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Danemark

Trois candidats à la PM au Danemark et un joker

La première ministre danoise Mette Frederiksen

La Première ministre danoise Mette Frederiksen, également chef du parti social-démocrate de centre-gauche, est photographiée à Prague, en République tchèque. Le Danemark vote le mardi 1er novembre 2022 dans ce qui semble être une élection serrée entre la gauche sortante et un bloc de candidats de droite et d’extrême droite. Photo : Joe Klamar / AFP

Le libéral Jakob Ellemann-Jensen et le conservateur Soren Pape Poulsen sont en lice pour prendre sa place, mais un troisième homme pourrait également devenir un acteur clé : le centriste et ancien Premier ministre Lars Lokke Rasmussen.

Regardons de plus près les candidats :

Mette Frederiksen : la nouvelle gauche anti-immigration

A 44 ans, l’actuel chef du gouvernement a incarné le nouveau visage du social-démocrate de centre-gauche, qui a adopté des politiques migratoires toujours plus strictes au nom de la défense de l’État-providence.

Fille d’un typographe, elle est députée depuis l’âge de 24 ans en 2001.

Frederiksen, qui est mère de deux enfants, a l’intention de rester à son poste, et un récent sondage a suggéré que 58 % des Danois pensent qu’elle est la mieux placée pour diriger le pays.

En 2015, l’ancienne ministre de l’Emploi, puis ministre de la Justice, a pris les rênes du plus grand parti politique danois, suite au départ de Helle Thorning-Schmidt, la première femme Premier ministre du pays, après une
défaite aux élections législatives.

Elle est elle-même devenue Premier ministre après les élections de 2019 et dirige depuis un gouvernement minoritaire entièrement social-démocrate.

La bataille de son gouvernement contre Covid-19 a été largement saluée, à l’exception de la “crise des visons”: un abattage d’urgence de tous les visons du pays – quelque 15 millions – par crainte d’une souche mutée du nouveau coronavirus. Cette mesure
s’est avéré illégal.

C’est cette affaire qui a frappé sa popularité et a fini par être le point de basculement pour le déclenchement de la nouvelle élection.

Jakob Ellemann-Jensen, chef du Parti libéral de Venstre

Le chef du Parti libéral de Venstre, Jakob Ellemann-Jensen, est photographié lors d’un débat sur la chaîne de télévision danoise DR 1 dans le DR Koncerthuset le dimanche 16 octobre 2022. (Photo : Mads Claus Rasmussen/Ritzau Scanpix).

Jakob Ellemann-Jensen : sur les traces de son père

Après une courte carrière dans l’armée et une décennie comme avocat, Jakob Ellemann-Jensen a finalement suivi les traces de son père. Uffe Ellemann-Jensen a été chef du Parti libéral de 1984 à 1998 et ministre des Affaires étrangères entre 1982 et 1993.

Son grand-père était également membre du Parlement danois, le Folketing, où sa sœur siège également actuellement. Ellemann-Jensen avait juré qu’il ne suivrait pas le même chemin.

“J’ai vu ce que ça peut faire à une famille”, aurait-il dit à sa grand-mère à l’âge de 19 ans selon le journal Berlingske. “Je ne ferai pas ça à moi-même ou à ma famille.”

Pourtant, le père de trois enfants, qui est député depuis 2011, a pris la tête du Parti libéral en 2019, après la démission de Lars Lokke Rasmussen.

L’ancien ministre de l’environnement n’a cependant pas pu contenir l’implosion de son parti.

Lokke Rasmussen est allé créer le parti Modéré, et l’ancienne ministre de l’immigration Inger Stojberg a fondé les Démocrates danois, nouveaux champions de l’extrême droite populiste et anti-immigration.

Soren Pape Poulsen

Søren Pape Poulsen, photographié en 2020, a été ministre de la Justice du Danemark jusqu’en 2019. Photo : Amir Nabizadeh / TT / kod 12040

Soren Pape Poulsen : un conservateur moderne

Les électeurs danois ont longtemps considéré le conservateur Soren Pape Poulsen comme l’homme politique le plus crédible de droite, mais sa popularité a décliné ces derniers mois.

Sa fiabilité a chuté à cause des mensonges de son mari qui, malgré ses affirmations, n’est ni juif ni le neveu d’un ancien président dominicain.

En 2018, l’ancien débardeur devenu ministre de la justice (2016-2019) avait instauré l’interdiction du port du voile intégral dans l’espace public.

A 50 ans, dont huit à la tête du Parti conservateur, Pape Poulsen, qui plaide pour des baisses d’impôts et une ligne dure sur l’immigration, peine à remobiliser son électorat.

Alors que les sondages d’opinion suggéraient que son parti pouvait remporter 16,5% des voix il y a deux mois, ils semblent maintenant ne traîner qu’à 6%.

affiche de campagne électorale avec le président du parti des modérés Lars Loekke Rasmussen

Une affiche de campagne électorale représentant le président du parti des modérés Lars Loekke Rasmussen est vue sur la façade d’un immeuble à Copenhague, au Danemark, avant les élections générales du 1er novembre 2022. (Photo de Jonathan NACKSTRAND / AFP)

Lars Lokke Rasmussen : le joker

Après avoir déjà exercé deux mandats en tant que Premier ministre, entre 2009 et 2011 puis de 2015 à 2019, Lars Lokke Rasmussen est apparu comme un joker lors des élections de cette année.

En tant que chef des modérés nouvellement formés, positionnés comme un parti centriste, il a mené une campagne électorale impressionnante.

Sondage à 1,8 pour cent il y a seulement un mois, le parti de Rasmussen voit maintenant le soutien des électeurs de 11,5 pour cent.

Le politicien vétéran a résisté à plusieurs tempêtes, notamment en se faisant prendre à utiliser les fonds du parti pour acheter des costumes de luxe.

Figure bien connue des Danois, qui apprécient son apparente franchise, il n’a pas déclaré s’il comptait s’allier à droite ou à gauche.

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