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Espagne

Seul le oui signifie le oui : L’Espagne se rapproche de l’adoption d’une nouvelle loi sur le consentement sexuel

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Des manifestants tiennent une pancarte “Non, c’est non” lors d’une manifestation en 2018 contre l’acquittement de cinq hommes accusés d’avoir violé collectivement une jeune femme de 18 ans.La décision du juge, qui a interprété le silence de la victime comme un consentement, a mis en évidence le fait que, selon le code pénal espagnol, le viol devait impliquer de la violence ou de l’intimidation, ce qui a conduit à d’énormes manifestations dans tout le pays pour demander une réforme.(Photo par ANDER GILLENEA / AFP) Le code pénal espagnol stipule que le viol doit impliquer la violence ou l’intimidation, ce qui a conduit à d’énormes protestations à travers le pays pour (Photo ANDER GILLENEA / AFP)

Le rapport demande que le code pénal espagnol soit réformé pour définir le viol comme une relation sexuelle sans consentement clair. Il est essentiel que les victimes de viol n’aient plus à prouver qu’elles ont résisté ou qu’elles ont été victimes de violence ou d’intimidation.

“Le consentement n’est reconnu que lorsqu’une personne l’a librement manifesté par des actes qui, dans le contexte des circonstances de l’espèce, expriment clairement la volonté de la personne”, indique le projet de loi.

La réforme proposée fait suite au viol collectif notoire d’une jeune femme de 18 ans par cinq hommes lors du festival de courses de taureaux de Pampelune, dans le nord de l’Espagne, en 2016.

Les hommes – qui se faisaient appeler la “meute de loups” – ont été initialement condamnés pour “abus sexuel” et non pour viol. Cette infraction mineure disparaîtra du code pénal si le projet de loi est adopté.

Deux des hommes ont filmé l’agression, pendant laquelle la femme est montrée silencieuse et passive – un fait que les juges ont interprété comme un consentement.

Cette décision, qui a mis en évidence le fait que, selon le code pénal espagnol, le viol devait impliquer la violence ou l’intimidation, a conduit à d’énormes manifestations dans tout le pays pour demander une réforme.

En 2019, la Cour suprême a annulé le verdict, condamnant les cinq personnes pour viol et augmentant leurs peines de neuf ans à 15 ans chacune.

Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez – qui se décrit comme féministe – a promis d’introduire une loi sur le consentement visant à lever toute ambiguïté dans les affaires de viol lorsqu’il a pris ses fonctions en juin 2018.

“Nous ne voulons plus de ‘meutes de loups’, ni pour nous, ni pour nos filles”, a déclaré Donelia Roldan Martinez, sénatrice du parti socialiste, devant le Sénat avant qu’il n’approuve le projet de loi.

La chambre basse du parlement a adopté le texte en première lecture en mai.

Mais le projet de loi – surnommé la loi “Seul le oui est oui” – doit encore retourner à la chambre basse du parlement espagnol après que le Sénat ait soutenu de manière inattendue un amendement.

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