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Suisse

Référendum : Comment les Suisses sont-ils susceptibles de voter le 13 février ?

voter dimanche

Une pancarte en français “On vote dimanche” rappelle aux citoyens suisses de voter. Photo de Fabrice COFFRINI / AFP)

C’est ce qui est en jeu dans le premier des quatre tours de scrutin qui auront lieu cette année, et quel pourrait être l’issue la plus probable, selon la dernière enquête d’opinion réalisée conjointement par plusieurs médias suisses.

Le titre contient un lien vers le site officiel du gouvernement décrivant les enjeux du vote.

“Oui à l’interdiction des expérimentations animales et humaines”

Cette initiative vise à interdire les expérimentations animales, ainsi que l’importation de produits qui ont été développés à l’aide de tests sur les animaux.

Il exige également que la recherche n’impliquant pas d’animaux reçoive le même niveau de financement gouvernemental que celui actuellement prévu pour les tests sur des animaux.

Si l’initiative est acceptée, aucun nouveau médicament, vaccin ou traitement pour diverses maladies ne pourra être développé en Suisse à l’aide d’expérimentations animales.

L’action est menée par des dizaines de groupes de protection des animaux, ainsi que des représentants des partis sociaux-démocrates et verts.

Le soutien à cette motion a été faible depuis le début de la campagne, diminuant encore au cours des dernières semaines ; selon le sondage, il sera refusé par 80 % des électeurs.

“Oui à la protection des enfants et des jeunes adultes contre la publicité pour le tabac”

La publicité pour les produits du tabac est autorisée en Suisse, mais sous réserve de certaines restrictions. Une telle promotion destinée spécifiquement aux mineurs est cependant interdite.

Le comité d’initiative, composé des ligues du cancer et pulmonaires, de la Société suisse de santé publique, d’associations pédiatriques et d’autres groupes pro-santé, cherche à empêcher toute publicité pour le tabac d’atteindre les mineurs. Les mêmes règles s’appliqueraient aux cigarettes électroniques.

Le Conseil fédéral et le Parlement s’opposent à l’initiative, estimant qu’elle va trop loin. Ils ont lancé une contre-proposition sous la forme de la nouvelle Loi sur les produits du tabac.

Le nombre de partisans de l’initiative « stagne, tandis que les opposants gagnent du terrain », indique l’analyse du sondage.

Les projections montrent toujours une chance d’acceptation de 61%, avec un taux d’approbation le plus élevé (87%) parmi les membres du parti vert. En revanche, 63% des sympathisants de l’UDC (droite populaire) sont contre l’initiative.

« Modification de la loi fédérale sur les droits de timbre »

Lorsqu’une société en Suisse lève des capitaux en émettant des actions, le gouvernement fédéral prélève un nouvel impôt sur les émissions («droit de timbre»), qui s’élève à 1% du capital levé.

La taxe n’est perçue que sur les montants supérieurs à 1 million de francs. En règle générale, les petites entreprises ne paient pas cette taxe; seules les moyennes et grandes entreprises y sont soumises.

Le Conseil fédéral et le Parlement veulent supprimer le droit de timbre afin de réduire les coûts d’investissement, ce qui aura un effet positif sur la croissance économique et l’emploi.

Mais des opposants comme les syndicats et le parti social-démocrate soutiennent que les principaux bénéficiaires de la suppression du droit de timbre seront les entreprises, les banques et les compagnies d’assurance.

Les citoyens moyens, en revanche, ne gagneront rien, tout en risquant de perdre les avantages de l’État car le gouvernement aura moins de revenus dans ses coffres.

Sur cette question, « le clivage gauche-droite est clair », révèle l’analyse médiatique des résultats des sondages.

Au sein du parti libéral (qui est en fait conservateur), 60 % soutiennent l’initiative. Parmi les membres de l’UDC, 57 % l’approuvent, tandis que les électeurs centristes et de centre gauche « penchent vers un léger rejet », montrent les résultats des sondages.

«Loi fédérale sur un ensemble de mesures en faveur des médias»

Avec des recettes publicitaires moindres, les médias nationaux et régionaux suisses sont sous pression financière.

Les autorités veulent offrir des subventions aux médias pendant une période de sept ans, à condition que ces sources d’information s’adressent principalement à un public suisse et traitent d’un éventail de sujets politiques, économiques et sociaux “essentiels pour la démocratie directe”.

Les opposants, principalement du Parti populaire suisse de droite, soutiennent cependant que ce serait un gaspillage de l’argent public et que l’indépendance des médias serait compromise.

Les sondages prédisent le refus de cette initiative par 55% des électeurs, en particulier ceux vivant dans les zones rurales.

Les deux principaux arguments invoqués pour le rejet sont la perte d’indépendance des médias, ainsi que la crainte générale que les grands éditeurs ne reçoivent des fonds publics.

Plus d’informations sur les questions votées le 13 février peuvent être trouvées ici:

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