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Poutine porte la responsabilité des “crimes de guerre” en Ukraine, selon Scholz

Le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) tient une conférence de presse à Berlin le 19 avril.

Le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) tient une conférence de presse à Berlin le 19 avril. Photo : picture alliance/dpa/Reuters/Pool Lisi Niesner

“L’invasion de l’Ukraine par la Russie reste une violation flagrante du droit international”, a déclaré M. Scholz aux journalistes à l’issue d’entretiens virtuels avec les dirigeants occidentaux sur le conflit.

“Le meurtre de milliers de civils, comme nous l’avons vu, est un crime de guerre dont le président russe porte la responsabilité”, a-t-il ajouté.

“Nous ressentons un immense chagrin pour les victimes et aussi, il faut le dire, une grande colère envers le président russe et cette guerre insensée.”

Scholz, qui fait face à une pression croissante dans son pays pour autoriser l’envoi d’armes lourdes en Ukraine, a déclaré qu’une “nouvelle phase” avait commencé dans le conflit avec la nouvelle offensive de la Russie dans l’est de l’Ukraine.

Mais malgré les pressions répétées des journalistes sur la question de l’envoi de chars, d’avions de chasse ou d’autres armes lourdes, Scholz est resté vague.

Le social-démocrate a réaffirmé que l’OTAN ne s’impliquerait pas dans le conflit, mais a déclaré que les alliés occidentaux étaient unis dans leur détermination à soutenir l’Ukraine.

L’Allemagne a déjà expédié des armes antichars, des missiles sol-air, des munitions et d’autres armes défensives à l’Ukraine.

Le gouvernement de Scholz a également promis une aide financière de plus d’un milliard d’euros à l’Ukraine afin que le gouvernement de Kiev puisse acheter les armes dont il a besoin pour se défendre.

Mais M. Scholz a déclaré que l’Allemagne ne ferait pas “cavalier seul” en matière d’armement et que toute décision serait prise en étroite collaboration avec “les amis et les alliés”.

Il a évoqué la possibilité que les partenaires d’Europe de l’Est envoient à l’Ukraine des “systèmes d’armes” plus anciens, de fabrication russe, car ils seraient familiers aux troupes ukrainiennes et pourraient être utilisés immédiatement.

Il a également déclaré qu’il avait été demandé à l’Ukraine de dresser une liste des armes dont elle a besoin et qui pourraient éventuellement être achetées directement auprès de l’industrie de la défense.

Scholz et son parti de centre-gauche, le SPD, soutiennent depuis des semaines que l’envoi d’armes lourdes risquerait d’entraîner une spirale d’escalade qui pourrait voir d’autres pays attaqués.

Mais les rapports de plus en plus nombreux sur les atrocités commises contre les civils en Ukraine ont alimenté les appels à Scholz pour qu’il adopte une position plus ferme, même parmi ses deux partenaires de coalition, et les critiques croissantes sur son approche prudente.

Le député Anton Hofreiter, du parti des Verts, a accusé le chancelier de ne pas “montrer assez de leadership”.

La députée Marie-Agnes Strack-Zimmermann, du parti libéral FDP, a déclaré que l’Allemagne ne devait pas être guidée par la crainte d’une escalade, car “Poutine est de toute façon imprévisible”.

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