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Italie

Plus de 1 000 migrants secourus au large des côtes italiennes arrivent en Sicile

L'équipage du navire de sauvetage Ocean Viking a déclaré avoir sauvé 87 migrants d'un canot pneumatique en détresse au cours du week-end.

L’équipage du navire de sauvetage Ocean Viking a déclaré avoir sauvé 87 migrants d’un canot pneumatique en détresse au cours du week-end. Photo de Giovanni ISOLINO / AFP.

Plus de 600 personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée à bord d’un bateau de pêche à la dérive ont été secourues samedi par un navire marchand et des garde-côtes au large de la Calabre, à la pointe sud de l’Italie. Elles ont été débarquées dans plusieurs ports de Sicile.

Les autorités ont également récupéré cinq corps de migrants décédés dans des circonstances encore indéterminées.

Sur l’île de Lampedusa, quelque 522 personnes originaires d’Afghanistan, du Pakistan, du Soudan, d’Éthiopie et de Somalie, entre autres, sont arrivées dès les dernières heures de samedi à bord de 15 bateaux différents en provenance de Tunisie et de Libye.

Selon les médias italiens, le centre d’accueil de l’île a été débordé.

D’une capacité de 250-300 personnes, il en accueille actuellement 1200, selon l’agence de presse Ansa.

Les ONG offshore ont continué à récupérer des centaines de migrants en détresse en Méditerranée.

SeaWatch a indiqué qu’elle avait effectué quatre opérations de sauvetage samedi.

“A bord du SeaWatch3, nous avons 428 personnes, dont des femmes et des enfants, une femme enceinte de neuf mois et un patient souffrant de graves brûlures”, a-t-il indiqué sur son compte Twitter.

Ocean Viking, exploité par l’organisation non gouvernementale SOS Méditerranée, a indiqué qu’il avait récupéré 87 personnes, dont 57 mineurs non accompagnés, qui étaient entassées sur “un bateau pneumatique surchargé en détresse dans les eaux internationales au large de la Libye”.

Entre le 1er janvier et le 22 juillet, 34 000 personnes sont arrivées en Italie par la mer, contre 25 500 durant la même période en 2021 et 10 900 en 2020, a indiqué le ministère italien de l’Intérieur.

La route migratoire de la Méditerranée centrale est la plus dangereuse au monde. L’Organisation internationale pour les migrations estime que 990 personnes sont mortes ou ont disparu depuis le début de l’année.

Après que l’Italie a signé un accord parrainé par l’UE avec le gouvernement libyen en février 2017 pour empêcher les migrants d’effectuer la traversée, le nombre de personnes arrivant dans le pays par la mer a chuté de façon spectaculaire : de 119, 369 en 2017 à 23 370 en 2018, selon les données du CDH.

Mais les groupes de défense des droits de l’homme affirment que l’accord était faustien. La chance de mourir lors d’une traversée de la Méditerranée est passée de une sur 42 à une sur 18 entre 2017 et 2018, selon Human Rights Watch.

La torture généralisée des migrants, y compris des enfants, dans les centres de détention libyens, a été largement documentée par des chercheurs indépendants, tout comme un commerce florissant d’esclaves des temps modernes.

En 2018, dix-sept survivants d’une noyade massive ont déposé une requête contre l’Italie auprès de la Cour européenne des droits de l’homme après qu’une tentative présumée des garde-côtes libyens d’interférer dans une mission de sauvetage en ramenant les migrants en Libye a entraîné la mort d’au moins 20 personnes.

Le protocole d’accord entre l’Italie et la Libye était prévu pour trois années supplémentaires en 2019. L’accord doit expirer en février 2023, mais sera automatiquement renouvelé pour trois années supplémentaires, sauf si les autorités l’annulent.

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