Nous sommes inquiets : La Suisse se prépare à des émeutes avant le vote de dimanche sur le Covid.

Les autorités suisses sont “inquiètes” que le référendum de dimanche sur les mesures Covid du pays puisse devenir un point chaud de violence.

L’ambiance est devenue de plus en plus tendue au cours des dernières semaines, en particulier parmi les opposants aux mesures, qui comprennent le certificat Covid controversé du pays.

L’Autriche et les Pays-Bas voisins ont connu de violentes manifestations ces derniers jours, alors qu’en septembre dernier, le palais fédéral suisse avait été attaqué.

Plusieurs politiciens, dont le ministre suisse de la santé Alain Berset, ont reçu des menaces de mort à l’approche du vote et sont actuellement sous protection policière renforcée.

Le directeur de la sécurité de Berne, Reto Nause, a déclaré que la ville fédérale se prépare au pire.

“Nous nous préparons et nous sommes inquiets”, a déclaré M. Nause à l’agence de presse suisse 20 Minutes.

“Que se passera-t-il si les opposants à la loi Covid n’acceptent pas le résultat démocratique ?”.

Nause a déclaré qu’il voyait des parallèles entre le mouvement sceptique de la loi Covid et les partisans de l’ancien président américain Donald Trump, qui ont pris d’assaut le Capitole américain en janvier, entraînant plusieurs morts dont un membre des forces de police.

Des sondages récents indiquent que la contestation de la loi par les opposants sera vouée à l’échec à une majorité des deux tiers.

La police bernoise a également indiqué qu’elle était prête à faire face à des émeutes potentiellement violentes ce jour-là.

“Nous sommes conscients que le vote est une question émotionnelle, qui – indépendamment du résultat – peut déclencher des réactions appropriées”, a déclaré le porte-parole de la police Patrick Jean.

“Sur la base de cette évaluation, des mesures appropriées sont prises pour assurer l’ordre et la sécurité publics.”

Alors que les sceptiques du Covid ont tenu des rassemblements réguliers depuis le début de la pandémie, ceux-ci ont été largement non-violents et ont conduit à peu d’arrestations.

Le criminologue Dirk Baier a déclaré qu’il ne s’attendait pas à une réaction violente quel que soit le résultat des élections, principalement parce que la Suisse a l’habitude d’accepter les résultats des référendums.

Étant donné que les opposants ont toujours obtenu des sondages beaucoup plus bas que ceux en faveur des mesures, les opposants sont donc moins susceptibles de provoquer des violences car ils sont déjà les outsiders, a déclaré Baier.

“Une humeur agressive naît souvent lorsque les gens sont surpris”.