Nord Stream va inspecter les dommages causés au pipeline dans la zone danoise

“Nord Stream AG a été autorisée à réaliser une étude marine dans une zone située dans la zone économique exclusive du Danemark”, a indiqué à l’AFP l’Agence danoise des géodonnées.

L’autorisation a été accordée le 1er novembre à l’opérateur du gazoduc, détenu majoritairement par le russe Gazprom.

Quatre importantes fuites de gaz ont été découvertes sur les deux pipelines de Nord Stream au large de l’île danoise de Bornholm à la fin du mois de septembre, et les instituts sismiques ont enregistré deux explosions sous-marines juste avant.

Les fuites se situaient dans les eaux internationales, mais deux d’entre elles se trouvaient dans la zone économique exclusive du Danemark et deux autres dans celle de la Suède.

Les inspections préliminaires ont renforcé les soupçons de sabotage, selon les enquêteurs.

Fin octobre, Nord Stream a envoyé un navire civil battant pavillon russe pour inspecter les dégâts dans la zone suédoise.

La Suède et le Danemark ne peuvent empêcher quiconque d’effectuer ses propres inspections dans les eaux internationales.

Mais les deux pays, qui ont lancé leurs propres enquêtes sur l’incident, ont refusé de donner à la Russie l’accès à leurs investigations.

“Nous voulons aller au fond des choses, et nous le ferons avec nos alliés”, a déclaré le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod en septembre.

Les gazoducs, qui relient la Russie à l’Allemagne, ont été au centre de tensions géopolitiques, la Russie ayant réduit ses livraisons de gaz à l’Europe en représailles présumées aux sanctions occidentales liées à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Bien qu’ils n’étaient pas en service lorsque les fuites se sont produites, ils contenaient tous deux du gaz qui s’est répandu dans l’eau et dans l’atmosphère.

Washington et Moscou ont tous deux nié toute implication et chacun a pointé du doigt l’autre.