La Suède détecte une quatrième fuite sur les pipelines de Nord Stream en mer Baltique

“Il y a deux fuites du côté suédois et deux fuites du côté danois”, a déclaré un responsable des garde-côtes suédois, après que trois fuites aient été confirmées en début de semaine sur les pipelines Nord Stream en mer Baltique.

Le fonctionnaire a ajouté que les deux fuites du côté suédois sont “proches l’une de l’autre”.

Les garde-côtes suédois n’ont pas pu immédiatement expliquer pourquoi la dernière fuite n’est apparue que quelques jours après les premières brèches.

Les médias ont rapporté que la dernière fuite a été détectée sur le gazoduc Nord Stream 2, mais les garde-côtes n’ont pas confirmé cette information.

La Suède avait précédemment signalé une fuite sur le gazoduc Nord Stream 1 au nord-est de Bornholm, tandis que le Danemark a confirmé une fuite sur Nord Stream 2 au sud-est de l’île, et une autre au nord-est au-dessus de Nord Stream 1.

Les vastes fuites provoquent d’importantes bulles à la surface de la mer sur plusieurs centaines de mètres de large, rendant impossible l’inspection immédiate des structures.

a émergé après la détection des fuites. Moscou a nié être à l’origine des explosions, tout comme les Etats-Unis, affirmant que la suggestion de Moscou d’endommager l’oléoduc était “ridicule”.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira vendredi pour discuter de l’incident.

Les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui relient la Russie à l’Allemagne, ont été au centre de tensions géopolitiques ces derniers mois, la Russie ayant réduit ses livraisons de gaz à l’Europe en représailles aux sanctions occidentales qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Bien que les gazoducs – exploités par un consortium détenu en majorité par le géant russe Gazprom – ne soient pas actuellement en service, ils contiennent encore du gaz.

Des responsables danois ont déclaré mercredi – avant la découverte de la quatrième fuite – que plus de la moitié du gaz contenu dans les pipelines Nord Stream de la mer Baltique s’était échappé dans l’atmosphère après avoir été endommagé.

“Une nette majorité du gaz est déjà sortie des tuyaux”, a déclaré le chef de l’Agence danoise de l’énergie, Kristoffer Böttzauw, lors d’une conférence de presse.

“Nous nous attendons à ce que le reste s’échappe d’ici dimanche”, a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense Morten Bødskov a déclaré mercredi matin qu’en raison de la pression du gaz qui s’échappe, il faudrait “une ou deux semaines” avant que les inspections des structures endommagées puissent commencer.