Magdalena Andersson obtient un nouveau délai pour rechercher des soutiens à sa candidature au poste de Premier ministre.

Le président du Parlement, Andreas Norlén, a décidé mardi de prolonger le délai d’Andersson jusqu’à lundi.

“J’ai été informé qu’il y a des progrès mais qu’il faut plus de temps. Je veux que la Suède se dote d’urgence d’un nouveau gouvernement, mais en même temps, il ne faut pas forcer le travail”, a déclaré Norlén dans un communiqué après avoir rencontré Andersson mardi matin.

Dans le cadre du système suédois de parlementarisme négatif, un candidat au poste de premier ministre n’a besoin que de convaincre une majorité de membres du Parlement de ne pas voter contre lui. Mais avec les marges étroites du parlement suédois, ce n’est pas une garantie sûre.

Mme Andersson a besoin des votes ou des abstentions des 28 députés du parti de gauche, qu’elle n’a pas encore obtenus. Avec les 100 députés sociaux-démocrates et les 16 députés verts du gouvernement, ainsi que les 31 députés du Parti du centre, cela lui permettrait d’atteindre la majorité magique de 175 mandats (les partis de droite ont 174 sièges au Parlement).

Le Parti de gauche a fait de la réintégration dans les négociations sa principale exigence pour soutenir (habituellement décrit comme “tolérer” en Suède, puisque l’abstention est suffisante pour laisser passer un candidat) Andersson comme nouveau Premier ministre, donc l’un des facteurs est le résultat de ces discussions.

Andersson a déclaré mardi que des “discussions constructives” avec le Parti de gauche étaient en cours et qu’elle était “prête à faire quelques concessions”, bien que le fil de presse TT ait rapporté qu’elle ne voulait pas préciser sur quelles questions elle envisagerait de faire des compromis.

Le leader du Parti de gauche, Nooshi Dadgostar, a déjà évoqué une augmentation des pensions et la suppression du premier jour de congé maladie non rémunéré en Suède (doc.karensdag) comme deux changements politiques qu’elle souhaiterait voir, mais elle a également indiqué qu’elle serait prête à faire des compromis.

Avant l’échéance ferme de lundi, Andersson doit donner à Norlén une mise à jour de l’état d’avancement des négociations d’ici vendredi.

Si Norlén le souhaite, il pourra proposer Andersson comme candidat au Parlement le 24 novembre au plus tôt. Il peut le faire s’il pense que son gouvernement a de bonnes chances d’être accepté, ou même s’il pense qu’il n’en a pas, juste pour faire avancer le processus. Il peut également décider de lui donner plus de temps pour conclure les négociations, ou confier la tâche de former un gouvernement à un autre chef de parti.