Magdalena Andersson nommée à la tête du parti social-démocrate suédois

“Ce sera historique. Magdalena est la personne qui sait comment sont les choses, qui dit les choses telles qu’elles sont et qui fait ce qu’il faut”, a déclaré la présidente du comité de nomination, Elvy Söderström.

Décrivant les points forts de la ministre des finances, Mme Söderström a déclaré au fil de presse TT : “Elle est impatiente de faire quelque chose. En même temps, elle est ferme, elle est compétente en économie et elle est connue au niveau international, toutes ces qualités ne sont que quelques-unes de celles que je pourrais mentionner.”

Andersson est ministre des finances depuis 2014 et a été la grande favorite pour remplacer l’actuel chef du parti, Stefan Löfven, qui a annoncé son intention de se retirer en août. Elle a occupé son poste actuel pendant les trois gouvernements Löfven, et a précédemment occupé plusieurs postes de haut rang au ministère des finances ainsi qu’en tant que directrice principale de l’Agence suédoise des impôts.

Interrogée mercredi sur la durée de son désir de devenir chef de file, Mme Andersson a répondu : “Cela n’a jamais été quelque chose dont j’ai rêvé. Je veux faire la différence et, pour moi, peu importe dans quel rôle je le fais.”

Elle s’est également dite “très honorée” de recevoir cette nomination.

Le nouveau leader du parti sera élu par le congrès des sociaux-démocrates début novembre, après que Löfven ait officiellement quitté ses fonctions.

Après son élection probable à la tête du parti, Mme Andersson ne remplacera pas automatiquement son prédécesseur au poste de Premier ministre.

Löfven devra demander au président du parlement d’être démis de ses fonctions, et Andersson devra passer un vote parlementaire afin de devenir le prochain leader de la Suède.

La Suède a prévu des élections générales en septembre 2022, et les sociaux-démocrates espèrent une amélioration de leur résultat de 2018, le pire depuis environ un siècle.

Mais avant cela, Andersson doit relever un autre défi : faire adopter le budget du gouvernement, , par le parlement. Le gouvernement pourrait être désavantagé depuis que le Parti libéral a quitté l’accord quadripartite qui a permis l’adoption des budgets des gouvernements précédents. Afin d’éviter qu’une majorité de députés ne vote contre le budget, le plus probable est que le gouvernement obtienne le soutien des partis du centre et de la gauche.