L’Italie va dépenser des milliards sur les autoroutes après la catastrophe de Gênes

L’opérateur autoroutier ASPI, qui passe dans le giron public, paiera la totalité de la facture après avoir signé un accord avec le ministère, a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère.

L’accord couvre une période allant jusqu’à 2038, mais 2,5 milliards d’euros sont prévus pour des travaux d’entretien urgents qui doivent être achevés d’ici 2024, et 1,2 milliard d’euros pour des projets dans et autour de Gênes.

L’ASPI, qui signifie Autostrade per l’Italia, a précédemment accepté de payer également 3,4 milliards d’euros d’indemnités liées à la catastrophe du pont dans la ville portuaire du nord-ouest.

Il y a trois ans, l’Italie a été stupéfaite par l’effondrement du pont Morandi à Gênes, une tragédie qui a tué 43 personnes et mis en évidence l’état de délabrement des infrastructures nationales.

Elle a également exposé l’ASPI, qui était à l’époque une société privée, à des accusations selon lesquelles elle aurait lésiné sur l’entretien du pont pour maximiser ses profits.

Un juge d’instruction examine diverses charges, dont l’homicide involontaire et la négligence, à l’encontre de 59 personnes enquêtées pour la catastrophe, y compris les anciens patrons d’ASPI.

Lors d’une audience vendredi, le ministère des transports et le bureau du Premier ministre Mario Draghi se sont joints à la procédure avec une plainte civile pour dommages, a déclaré le ministère dans un communiqué.

ASPI était autrefois contrôlée par la famille Benetton, également connue pour sa marque de vêtements. Après l’effondrement, ils ont subi de fortes pressions pour quitter le secteur des autoroutes.

En juin, la société holding Atlantia de la famille Benetton a accepté de vendre sa participation de 88 % dans ASPI à un consortium dirigé par la banque d’investissement publique italienne CDP.

L’accord devrait être finalisé dans les mois à venir.