L’Espagne suspend l’enquête sur un contrat de 7 milliards d’euros pour un projet ferroviaire saoudien

En 2011, l’Arabie saoudite a attribué le contrat d’une valeur de 6,8 milliards d’euros (7,2 milliards de dollars) à un consortium composé de 12 entreprises espagnoles et de deux entreprises saoudiennes pour construire le chemin de fer reliant les villes les plus saintes de l’islam, La Mecque et Médine.

Les procureurs espagnols ont ouvert une enquête sur l’accord après qu’une ancienne maîtresse de l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos ait été entendue dans une conversation téléphonique discutant des commissions qui auraient été versées pour obtenir le contrat.

Les procureurs anti-corruption ont décidé de classer l’enquête “car il n’a pas été possible de déterminer l’éventuelle commission de l’infraction pénale”, selon le jugement du 4 mai.

Les informations recueillies sont “clairement insuffisantes”, et sont “en partie contradictoires”, ajoute le jugement.

Juan Carlos a fait l’objet d’une enquête distincte concernant le contrat du train à grande vitesse.

L’enquête portait sur les 100 millions de dollars que le défunt roi Abdullah d’Arabie Saoudite avait déposés sur un compte bancaire suisse en 2008, auquel Juan Carlos avait accès.

Les procureurs ont abandonné l’enquête en mars, déclarant qu’ils ne pouvaient établir “aucun lien” entre la réception de l’argent et l’attribution du contrat.

Les procureurs suisses avaient également ouvert une enquête sur la même question en 2018, mais ont abandonné l’affaire en décembre, faute de preuves.

L’Arabie saoudite a ouvert le chemin de fer de 444 kilomètres (275 miles) au public en octobre 2018. Il a amélioré les liaisons de transport entre La Mecque et Médine pendant le pèlerinage annuel du haj.

La société espagnole de construction et d’ingénierie OHL, le fabricant de trains Talgo et l’opérateur public de voies ferrées Adif faisaient partie des entreprises qui ont fait partie du consortium qui a construit le chemin de fer.