Les sociaux-démocrates suédois élisent Magdalena Andersson à leur tête.

L’élection d’Andersson n’est pas une surprise – elle a été désignée comme successeur de Löfven par les 26 districts du parti social-démocrate, et tous les rivaux potentiels se sont retirés plus tôt cet automne avant même qu’une véritable course à la direction ne soit lancée.

Cela signifie probablement – mais pas automatiquement – qu’elle deviendra le prochain Premier ministre suédois et la première femme Premier ministre du pays.

Löfven n’a pas encore dit quand il démissionnerait de son poste de premier ministre, en attendant la conclusion des négociations en cours avec le Parti du Centre sur les forêts et les permis de construire pour les rivages, mais il a promis qu’il annoncerait la semaine prochaine une date pour son départ.

Andersson devra ensuite passer un vote parlementaire, qui exige qu’une majorité de membres du Parlement ne vote pas contre elle (en d’autres termes, une majorité doit voter pour elle ou s’abstenir). Ce n’est pas une garantie à 100%, étant donné les marges serrées actuelles au Parlement.

L’économiste d’Uppsala, âgée de 54 ans, occupe son poste actuel de ministre des finances de la Suède depuis 2014, conservant ce poste pendant les trois gouvernements Löfven. Elle est membre des sociaux-démocrates depuis 1983, date à laquelle elle a adhéré à l’âge de 16 ans, et a occupé plusieurs rôles de conseillère au sein du cabinet du premier ministre, du ministère des finances, et de directrice principale à l’Agence suédoise des impôts.

Après avoir été élue pour succéder à M. Löfven lors de la conférence du parti à Göteborg jeudi, elle a pris la parole : “Je suis bien sûr à la fois honorée et heureuse et je ressens beaucoup d’humilité face à cette tâche, mais surtout je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de diriger notre grand et fier parti.”

M. Andersson a également présenté trois priorités politiques pour les années à venir.

Tout d’abord, elle souhaite “reprendre le contrôle démocratique des écoles, des soins de santé et des soins aux personnes âgées” dans un pays qui connaît depuis longtemps un débat sur la libéralisation et la privatisation du secteur de la protection sociale et sur la possibilité pour les entreprises de profiter des fonds publics.

Deuxièmement, elle souhaite que la Suède devienne un leader dans la “transition climatique” et devienne un modèle pour le monde entier.

“Troisièmement, je veux, non, j’exige que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à la ségrégation et à la violence qui menace l’ensemble de notre communauté”, a déclaré Mme Andersson.