Les sociaux-démocrates allemands élisent deux nouveaux dirigeants

Le SPD est revenu au gouvernement après sa victoire aux élections de septembre, en formant une coalition tripartite sans précédent avec les Verts et les Démocrates Libres, favorables aux entreprises, après que l’ex-chancelier Olaf Scholz ait prêté serment comme chancelier.

Les militants du SPD ont voté pour Lars Klingbeil, un centriste proche de Scholz, et Saskia Esken, qui est coprésidente du parti depuis deux ans et représente son aile gauche.

Klingbeil, qui est secrétaire général du parti depuis 2017, a obtenu 86,3 % des voix et Esken 76,7 % lors d’un congrès du SPD essentiellement virtuel à Berlin, les effectifs étant limités en raison de la pandémie de coronavirus.

Le retour au pouvoir du SPD était initialement jugé improbable, mais il est sorti des élections de cette année avec le plus de voix et de sièges au parlement fédéral allemand.

La moitié des députés du SPD sont nouveaux au Parlement et un quart d’entre eux ont moins de 35 ans, ce qui symbolise le renouveau du parti après des années d’absence.

“Une victoire aux élections législatives ne me suffit pas. Nous devons continuer sur cette voie”, a déclaré Klingbeil, 43 ans, aux délégués du parti.

“Je veux conduire le SPD vers une nouvelle force, une nouvelle fierté”, a ajouté Esken, 60 ans.

Klingbeil, qui remplace le leader sortant Norbert Walter-Borjans, a été secrétaire général du SPD pendant quatre ans et est considéré comme un acteur clé du renouveau électoral du SPD.

On lui attribue le mérite d’avoir uni les différentes factions du SPD derrière Scholz pour l’élection et d’avoir apaisé les divisions internes.

Kevin Kuehnert, un rival de longue date de Scholz et membre de l’aile gauche du SPD, devrait devenir le prochain secrétaire général du parti.

Le SPD sera mis à l’épreuve lors de quatre élections régionales l’année prochaine.