Les écoles allemandes et les Kitas sont confrontées à un nombre plus élevé d’épidémies de Covid

La fréquence des foyers de Covid est en hausse cette année, environ deux mois plus tôt qu’en 2020, a révélé cette semaine l’autorité de santé publique allemande, l’Institut Robert Koch (RKI).

Selon un rapport publié jeudi, 201 foyers de crèches et 481 foyers d’écoles ont été enregistrés au cours des quatre premières semaines de la rentrée scolaire.

“L’expansion des activités de dépistage et la transmission plus facile de la variante Delta jouent probablement un rôle dans la fréquence accrue des épidémies dans les crèches et les écoles”, ont écrit les auteurs du rapport.

Selon les statistiques actuelles, une moyenne de cinq personnes par foyer est infectée dans les crèches et quatre dans les écoles. Il arrive cependant que des épidémies plus importantes se déclarent, avec plus de 10 infections dans les deux types d’établissements.

Un “foyer” est défini comme l’infection de deux personnes ou plus par le Covid dans n’importe quel établissement.

Dans les foyers scolaires, les infections sont plus fréquentes chez les enfants âgés de 6 à 14 ans. La semaine dernière, le groupe d’âge des 10-14 ans a présenté l’incidence la plus élevée sur 7 jours à l’échelle nationale, avec 178 nouvelles infections pour 100 000 personnes en une semaine.

Chez les enfants en âge de fréquenter l’école primaire (5-9 ans), l’incidence sur 7 jours des infections à Covid pour 100 000 personnes était de 142. Chez les personnes âgées de 50 ans et plus, l’incidence était inférieure à 50.

Les tendances les plus récentes concernant le Covid – en particulier celles basées sur les données des deux dernières semaines – n’ont pas encore été analysées et seront probablement utilisées dans des rapports de suivi, a expliqué le RKI.

Veuillez maintenir les mesures de protection

Lors d’une conférence de presse tenue aux côtés du ministre de la santé Jens Spahn (CDU) mercredi, le président du RKI, Lothar Wieler, a réitéré l’importance de maintenir des règles d’hygiène strictes pour combattre la propagation de la variante Delta hautement infectieuse.

Les mesures de contrôle de l’infection dans les écoles et les centres de garde d’enfants – ainsi que dans les maisons de retraite et de soins – doivent être maintenues jusqu’au printemps 2022, a-t-il déclaré.

Depuis une semaine environ, plusieurs États – le plus récent étant la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et avant cela Berlin, la Bavière et le Brandebourg – ont choisi d’abandonner l’obligation de porter un masque dans les écoles.

Des enfants du Goethe Gymnasium de Hambourg font des tests rapides Covid en classe. Photo : picture alliance/dpa Christian Charisius

Cette mesure a suscité un vif débat parmi les enseignants, les parents et les experts de la santé.

“Il est complètement déraisonnable que les enfants et les adolescents doivent porter un masque pendant des heures en classe, alors que les adultes peuvent aller au pub le soir sans masque”, a précédemment déclaré Klaus Reinhardt, le président de l’Association médicale allemande, à Redaktionsnetzwerk Deutschland.

Mais le chef du RKI, M. Wieler, a souligné mercredi que des mesures comme le port du masque resteraient cruciales pour protéger les jeunes, dont beaucoup ne peuvent pas se faire vacciner.

“Nous voulons que les crèches et les écoles restent ouvertes, mais veuillez maintenir les mesures de protection”, a déclaré Wieler.

Bien que les cas graves de Covid soient rares chez les jeunes, le RKI a également noté que les conséquences à long terme de l’infection sur les enfants n’avaient pas encore été entièrement déterminées.

“Nous sommes toujours d’avis que les enfants doivent être protégés”, a déclaré Wieler. “Cela implique que tous ceux qui le peuvent, qui interagissent avec des enfants, se fassent vacciner contre le Covid-19 et se conforment également aux autres mesures.”

Contrairement à la situation dans les écoles et les Kitas, les foyers pour personnes âgées connaissent une baisse du nombre de foyers Covid, avec une cinquantaine enregistrée en quatre semaines. Cela s’explique par le niveau élevé de la couverture vaccinale chez les plus de 60 ans et l’efficacité des mesures d’hygiène, a révélé le RKI.