Le vent tourne-t-il en faveur des partis conservateurs danois ?

Dans le nouveau sondage, réalisé par Voxmeter pour le fil d’information Ritzau, les partis de gauche – communément appelés dans la politique danoise le “bloc rouge” – obtiennent un total collectif de 49-3 pour cent des voix.

Cela signifie que moins de la moitié des électeurs interrogés dans le cadre de l’enquête ont déclaré qu’ils voteraient pour l’un des partis suivants : les sociaux-démocrates au pouvoir, les sociaux-libéraux (Radikale Venstre), le parti socialiste populaire ou l’Alliance rouge-verte, ainsi que le parti écologiste Alternative et le parti Vegan récemment créé.

Les partis de centre-droit ou “bloc bleu” ont obtenu 47,1 % de soutien dans le sondage, son plus haut niveau depuis l’élection de 2019. “Les autres” partis, dont les Modérés de l’ancien Premier ministre Lars Løkke Rasmussen et les Verts indépendants, recueillent 3,6 %.

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Une incertitude statistique de 3,1 % s’applique.

Plusieurs partis politiques couvrant l’ensemble du spectre politique sont normalement représentés au Parlement danois – il y en a actuellement 11 – avec des partis plus récents et des partis marginaux qui entrent et sortent souvent du Parlement aux côtés des partis traditionnels, qui comprennent les sociaux-démocrates et les sociaux-libéraux ainsi que les partis libéraux (Venstre) et conservateurs.)

Les nombreux partis sont généralement regroupés en un “bloc rouge” et un “bloc bleu” qui indiquent s’ils se situent à gauche ou à droite sur le plan idéologique. Ces blocs reflètent également les lignes normales selon lesquelles les alliances entre partis se forment. Les partis qui n’ont pas déclaré ou décidé leur allégeance à l’un ou l’autre camp peuvent figurer dans les sondages sous la rubrique “autres” lors du calcul du soutien global des deux groupes.

Les petits partis soutiennent généralement le leader du plus grand parti de leur “bloc” – normalement les sociaux-démocrates et les libéraux – comme candidat au poste de premier ministre lorsque des gouvernements sont formés après les élections.

Lors des élections générales de 2019, les partis de centre gauche ont recueilli 52,1 % des voix. Le soutien au gouvernement a augmenté pendant la pandémie de coronavirus.

Le soutien au bloc rouge a atteint un pic de 60,2 % en mai 2020.

Le nouveau sondage est le dernier d’une série qui montre une “normalisation” du soutien aux partis politiques danois, atténuant l’impact de la pandémie sur ce point, selon Erik Holstein, commentateur politique du média Altinget.

Néanmoins, les deux camps sont aujourd’hui plus proches qu’à aucun moment depuis les élections de 2019.

Les libéraux sociaux ont été distingués par Holstein comme un parti dont les luttes peuvent être vues dans le contexte plus large entre les deux groupes rivaux.

Le parti de centre-gauche obtient 5,3 % de soutien dans le nouveau sondage, après avoir glissé de 8,6 % lors des élections de 2019. Il a été frappé par des scandales liés aux comptes #MeToo de 2020 au Danemark, qui l’ont amené à démissionner de son poste et à se retirer ensuite de la politique.

“Pour les sociaux-libéraux, cela souligne la crise monumentale dans laquelle se trouve le parti”, a déclaré Holstein.

“Il s’agit à la fois d’une crise stratégique, politique, où ils ont du mal à gérer une situation dans laquelle ils ne sont plus un parti centriste, et d’une crise aiguë avec des questions qui ne cessent de bouillonner dans le parti”, a-t-il déclaré.

Le parti social libéral, l’un des trois alliés qui soutiennent le gouvernement minoritaire, a souvent exprimé son mécontentement face à la ligne dure adoptée par le gouvernement en matière d’immigration et d’asile.

Un certain nombre de facteurs cachés dans le sondage contribuent également à expliquer le fossé qui se referme entre la droite et la gauche.

Il s’agit notamment de la présence croissante des “autres” partis, y compris les Modérés et les Verts indépendants, qui tirent des points des deux blocs.