Le “sniper” qui a menacé de tuer le premier ministre espagnol est condamné à une peine de prison

Manuel Murillo Sánchez (aucun lien avec le Premier ministre espagnol), un agent de sécurité de 65 ans originaire de la ville de Terrassa (nord-est du pays), a été arrêté en septembre 2018 après que la police a été alertée par des messages qu’il partageait avec un groupe WhatsApp d’extrême droite. [Il a déclaré aux membres du groupe qu’il était furieux des projets du Premier ministre d’exhumer le dictateur Francisco Franco de son lieu de repos très médiatisé près de Madrid, une opération qui a finalement eu lieu en octobre 2019.

“Nous ne pouvons pas les laisser humilier le Généralísimo,&rdquo ; a-t-il écrit dans un message selon le jugement de l’Audience nationale daté du 11 avril et publié mardi.

“S’il le faut, j’irai armé et je m’assiérai sur la tombe de Franco’et s’ils s’approchent, je tirerai.&rdquo ;

“Je suis un tireur d’élite et avec un tir précis, je peux mettre fin à Sánchez. Avant qu’il ne coule complètement l’Espagne…”

Murillo Sánchez a exprimé à plusieurs reprises son intention de “mettre fin” à la vie du premier ministre pour “produire un changement dans la situation politique de l’Espagne”, et a demandé l’aide de membres du groupe pour réaliser son plan, selon le jugement.

Bien que l’homme n’avait pas “un plan définitivement concocté”, le tribunal a déclaré qu’il prenait en considération le danger représenté par sa “détermination” et les armes trouvées dans sa maison. [Le tribunal l’a déclaré coupable de possession illégale d’armes et d’explosifs et de complot en vue de commettre un meurtre et l’a condamné à 7,5 ans de prison, indique le jugement.

Lors de son arrestation, la police a trouvé plusieurs armes et munitions, dont une arbalète artisanale, à son domicile, a indiqué le tribunal. [Le tribunal lui a également interdit de posséder des armes pendant huit ans. [Il a rejeté son argument selon lequel il était sous l’influence de l’alcool et de tranquillisants lorsqu’il a proféré ses menaces à l’encontre du Premier ministre.

Le gouvernement espagnol a déclaré au moment de son arrestation que la sécurité du premier ministre n’avait jamais été compromise.