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Espagne

Le règlement des dettes par le sexe oral est légal : La Cour constitutionnelle d’Espagne

La Cour constitutionnelle espagnole a rejeté l’appel d’une femme contre une sentence qui ne considérait pas comme un crime le fait qu’un ancien parent lui ait demandé un rapport sexuel oral pour rembourser 15 000 euros qu’elle lui devait.

Dans une affaire juridique bizarre, la Cour constitutionnelle espagnole a rejeté le recours d’une femme espagnole qui avait déposé une plainte pour abus sexuel et coercition contre son ex-beau-frère à l’Audience provinciale de Palma de Majorque fin décembre.

La femme, âgée de 38 ans, a déclaré au juge régional qu’elle s’était sentie obligée de pratiquer une fellation sur son ancien parent après qu’il lui ait demandé de lui rembourser 15 000 euros qu’elle lui devait avec une fellation.

Elle a expliqué qu’en raison de difficultés financières, elle avait demandé au frère de son ex-mari, avec qui elle entretenait de bonnes relations, de transférer l’argent sur son compte, ce qu’il a accepté de faire sans préciser initialement quand et comment elle devait le rembourser.

Plus tard, l’homme lui aurait dit qu’en raison de la faveur qu’elle lui devait, elle devait lui faire “deux ou trois fellations par semaine et être sa poule tant que la dette n’était pas remboursée”, ce qu’elle s’est sentie “psychologiquement obligée de faire” et a accepté à cinq reprises.

L’accusé, âgé de 58 ans, a maintenu son innocence, arguant qu’ils avaient conclu “un accord pour avoir des relations sexuelles en échange d’un prêt de 15 000 euros sans intérêt” et que “demander le respect d’un accord préalablement accepté ne constitue pas un crime”.

Il a déclaré au tribunal que lorsque son ex-belle-sœur a changé d’avis sur les rencontres sexuelles et qu’il lui a demandé un remboursement financier à la place, ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle a décidé de porter plainte. De son côté, la femme a également accusé son ancien parent de lui avoir envoyé une lettre dans laquelle il écrivait “soit tu paies, soit je te poursuis en justice”.

Le juge des Baléares n’a trouvé aucune preuve d’abus sexuel ou de coercition, concluant qu'”il s’agissait d’une relation librement consentie” entre les deux et que l’arrangement a cessé “lorsqu’il n’y a pas eu de consentement” de la part de la femme, sans que cette opposition n’ait “aucune conséquence autre que la réclamation de la dette”.

Lorsque le plaignant a décidé de faire appel de cette décision devant le Tribunal constitutionnel espagnol, les juges s’en sont une nouvelle fois débarrassés, arguant que l’affaire ne justifiait pas d’une “signification constitutionnelle spéciale”, l’une des conditions que les demandes de protection doivent remplir pour être acceptées

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En d’autres termes, la Cour constitutionnelle espagnole, un organe indépendant de l’État qui a le dernier mot sur toutes les questions relatives aux droits fondamentaux et à leur violation, ne considère pas que le remboursement d’une dette financière en contrepartie de faveurs sexuelles est illégal si les deux parties en conviennent.

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