Le président mexicain demande une pause dans les relations avec l’Espagne “conquistador”.

“La pause est : nous allons nous donner le temps de nous respecter et de ne pas être vus comme une terre de conquête”, a déclaré Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne.

” Nous voulons avoir de bonnes relations avec tous les gouvernements… mais nous ne voulons pas qu’ils nous volent “, a-t-il ajouté.

Bien que les relations avec l’Espagne “ne soient pas bonnes actuellement”, le Mexique n’a pas l’intention de rompre les liens diplomatiques ou de rappeler son ambassadeur, a déclaré M. Lopez Obrador.

Il s’en est pris une nouvelle fois aux entreprises espagnoles telles que Repsol et Iberdrola, qui ont des investissements dans l’industrie énergétique mexicaine.

Lopez Obrador accuse ces entreprises d’avoir versé des pots-de-vin dans le passé en échange de contrats, avec la complicité des gouvernements mexicain et espagnol.

“C’était une conspiration au sommet”, a-t-il déclaré. “Ils nous ont pillés”.

Ces commentaires ont semblé prendre l’Espagne au dépourvu.

“Le gouvernement espagnol n’a pris aucune mesure qui pourrait justifier une déclaration de ce type”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, soulignant l’importance des liens entre les deux pays.

“Loin d’une pause, ce dont nous parlons est une augmentation de nos relations commerciales”, a-t-il déclaré dans des commentaires publiés par son bureau.

Les remarques de Lopez Obrador interviennent à un moment où les investisseurs étrangers sont préoccupés par ses réformes énergétiques prévues.

Les critiques disent que les mesures favorisent injustement les entreprises publiques dépendantes des combustibles fossiles par rapport aux producteurs d’électricité privés tels qu’Iberdrola qui ont investi dans les énergies renouvelables.

Les relations entre le Mexique et l’Espagne sont tendues depuis l’arrivée au pouvoir de Lopez Obrador en 2018.

Madrid a rejeté sa demande d’excuses pour les événements de la conquête.