Autriche
Le président hongrois Orban en visite en Autriche après un conflit racial
Le chancelier autrichien Karl Nehammer a promis de discuter de la dispute avec Orban, déclarant que les commentaires du Hongrois samedi dernier étaient “bien sûr à critiquer.”
“Tous ceux qui me connaissent savent que je ne recule pas devant le dialogue direct”, a déclaré M. Nehammer mercredi.
Le Comité international d’Auschwitz a demandé à l’Union européenne – et à Nehammer en particulier – de se distancer des “sous-entendus racistes d’Orban”.
L’Autriche est le premier pays de l’UE à accueillir Orban pour des discussions depuis qu’il a remporté un quatrième mandat consécutif lors d’un raz-de-marée en avril.
“La Hongrie est un voisin et un partenaire important pour nous, les deux pays sont gravement touchés par l’immigration clandestine, que nous voulons combattre ensemble”, a tweeté le conservateur Nehammer la semaine dernière avant la dernière controverse d’Orban.
Vienne se voit “comme un honnête courtier” et tient à ne pas mettre la Hongrie sur la touche, a déclaré à l’AFP un responsable autrichien sous couvert d’anonymat.
Les représentants de la communauté juive ont exprimé leur inquiétude après qu’Orban ait critiqué samedi dernier le mélange avec les “non-Européens” dans un discours prononcé dans la région de Transylvanie en Roumanie, où vit une communauté hongroise.
Orban, un ultra-conservateur connu pour sa politique anti-migrants et sa rhétorique virulente, a déclaré que “nous ne voulons pas devenir des peuples métissés”.
L’homme de 59 ans a également semblé faire allusion aux chambres à gaz de l’Allemagne nazie lorsqu’il a critiqué un plan de Bruxelles visant à réduire la demande européenne de gaz de 15 % suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La Hongrie a été le seul membre de l’UE à s’opposer à ce plan, qui a été adopté à la majorité cette semaine.
Mardi, un conseiller d’Orban, Zsuzsa Hegedus, a démissionné, qualifiant son discours de “pur texte nazi”.
En réponse, Orban a souligné la “politique de tolérance zéro de son gouvernement en matière d’antisémitisme et de racisme”, selon une lettre rendue publique.