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Autriche

Le président autrichien réélu sur des promesses de stabilité : projections

Le président autrichien van der bellen s'adresse à la presse.

Sur cette photo d’archive prise le 17 mars 2021, le président autrichien Alexander Van der Bellen s’adresse à une conférence de presse à Vienne. Les Autrichiens ont voté le 9 octobre 2022 lors des élections présidentielles, les projections indiquant que Van der Bellen a gagné. Photo : Joe Klamar / AFP

Les projections montrent que le président sortant, âgé de 78 ans, a remporté 54,6 % des voix, six autres candidats – tous des hommes – étant loin derrière.

Le résultat officiel final n’est pas attendu avant lundi.

Faisant campagne sur un slogan de “clarté”, Van der Bellen était largement pressenti pour remporter un second mandat, ses six challengers – tous des hommes – étant loin derrière.

“Ce serait bien si nous avions la clarté aujourd’hui – bien pour l’Autriche, bien pour nous – si nous pouvions alors nous concentrer pleinement sur les diverses tâches qui nous attendent, la multitude de crises… auxquelles nous sommes confrontés en Autriche, en Europe”, a déclaré le professeur d’économie de 78 ans après avoir déposé son bulletin de vote plus tôt ce dimanche dans le centre de Vienne.

Les sondages avant l’élection avaient suggéré que le libéral pro-européen obtiendrait plus de 50 % des voix, évitant ainsi un second tour.

Quelque 6,4 millions de personnes étaient autorisées à voter sur les neuf millions d’habitants que compte le pays.

Les bureaux de vote de Vienne et d’une grande partie du pays ont ouvert à 7h00 heure locale (0500 GMT), quelques-uns ayant ouvert dès 6h00, et ont fermé à 17h00 (1500 GMT).

Le poste de président, dont le mandat est de six ans, est largement cérémoniel.

Cohérence

“Je suis en faveur de la cohérence”, a déclaré à l’AFP Monika Gregor, retraitée de 73 ans, à la sortie d’un bureau de vote de Vienne plus tôt dimanche, précisant qu’elle avait voté pour Van der Bellen et qu’elle le trouvait “très intelligent”.

Des affiches proclament que l’ancien leader des Verts est “le choix sûr en temps de tempête”, alors que les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie font grimper l’inflation dans toute l’Europe.

M. Van der Bellen se présente à nouveau en tant qu’indépendant, mais il bénéficie du soutien explicite ou implicite des principaux partis autrichiens, à l’exception du Parti de la liberté (FPOe), parti d’extrême droite, qui a présenté son propre candidat, Walter Rosenkranz, qui, selon les projections, a obtenu 18,9 %.

Le punk rocker Dominik Wlazny, 35 ans, fondateur du Parti de la bière, nommé ainsi pour sa défense de la boisson populaire, s’est également présenté à la présidence.

Il est arrivé en quatrième position avec 8,1 %, selon les projections.

Alexander Nittmann, 35 ans, développeur de logiciels, a déclaré avoir voté pour Wlazny, espérant qu’il apporterait “une bouffée d’air frais”.

Van der Bellen – que les partisans appellent affectueusement “le professeur” – a fait face à un combat difficile inattendu en 2016, ne remportant la course qu’au second tour contre un politicien du FPOe.

Mais la cote du FPOe s’est effondrée depuis 2019 après qu’un scandale de corruption a fait tomber le gouvernement dont ils faisaient partie et a finalement conduit à la démission du chancelier de l’époque, Sebastian Kurz, lui-même en 2021.

Avant le vote de dimanche, l’analyste Thomas Hofer a déclaré qu’il est “crucial” que Van der Bellen évite un second tour comme en 2016, lorsque la campagne a été “très divisée et hostile”.

Manière professorale caractéristique

“Van der Bellen représente l’intégrité et la stabilité, ce qui est très apprécié par les électeurs étant donné la multitude de crises auxquelles de nombreux pays européens sont actuellement confrontés”, explique à l’AFP Julia Partheymueller, analyste politique à l’Université de Vienne.

Connu pour son style professoral caractéristique, M. Van der Bellen sera le plus ancien chef d’État autrichien à prêter serment en cas de victoire.

Le poste de président, dont le mandat est de six ans, est largement cérémoniel.

Van der Bellen – également connu sous le nom de “Sasha”, un surnom qui fait allusion à ses racines russes – est né pendant la Seconde Guerre mondiale à Vienne d’un père russe aristocrate et d’une mère estonienne qui a fui le stalinisme.

L’arrivée de l’Armée rouge un an plus tard a forcé la famille à s’enfuir dans l’État méridional du Tyrol, où Van der Bellen a passé une “enfance idyllique”.

Il étudie l’économie à l’université d’Innsbruck et obtient son doctorat en 1970 avant de devenir doyen de la faculté d’économie de l’université de Vienne.

Lors d’un événement électoral le mois dernier, Alexandra Hoefenstock a déclaré qu’elle voterait Van der Bellen car il avait bien géré les crises politiques lors de son dernier mandat.

“J’espère la stabilité politique”, a déclaré cette employée de la ville de Vienne de 38 ans.

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