Le pape s’insurge contre les cardinaux négationnistes du vaccin

“Dans le collège des cardinaux, il y a quelques négationnistes. L’un d’entre eux, le pauvre homme, a contracté le virus”, a déclaré le pontife aux journalistes alors qu’il rentrait d’un voyage en Slovaquie.

Le pontife de 84 ans n’a pas nommé l’homme auquel il faisait référence, mais le cardinal américain conservateur Raymond Burke, l’un des critiques les plus féroces et les plus virulents de François au sein de l’Église catholique, a récemment été admis à l’hôpital aux États-Unis avec le Covid-19.

Le pape a déclaré qu’au cœur du Vatican, “tout le monde est vacciné, à l’exception d’un petit groupe”.

“Nous étudions comment les aider”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à bord de l’avion papal.

Le pape est un fervent défenseur du vaccin contre le coronavirus et a déjà exprimé son incompréhension face à ceux qui refusent de le prendre.

“C’est un peu étrange parce que l’humanité a une histoire d’amitié avec les vaccins”, a déclaré François, mettant en avant les piqûres qui ont protégé pendant des décennies les enfants contre la rougeole ou la polio.

“Nous devrions clarifier les choses et parler calmement”, a-t-il conseillé, tout en concédant également que les débats sur les différents vaccins anti-coronavirus pourraient créer de l’incertitude ou de la peur.

Le pape a fait une brève escale à Budapest dimanche avant de visiter la Slovaquie, et a tenu une réunion privée avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Il est en désaccord avec la position dure du leader populiste sur la migration, mais a déclaré mercredi qu’ils n’ont pas discuté de la question.

Selon le pape, c’est le président hongrois Janos Ader qui a le plus parlé lors de cette rencontre à trois, et ils se sont concentrés sur l’écologie ainsi que sur le soutien de la Hongrie aux couples qui souhaitent avoir des enfants.

Pour sa part, Orban – qui a affirmé que l’Europe est menacée par une “invasion” musulmane – a déclaré sur Facebook qu’il avait demandé au pape lors de leur rencontre “de ne pas laisser périr la Hongrie chrétienne”.

Au cours de sa conférence de presse, le pape a réitéré son appel pour que l’Europe revienne aux principes de solidarité sur lesquels elle a été fondée, mettant en garde contre “le danger qu’elle soit devenue un simple bureau de gestion. Et cela n’est pas bon”.